Aux USA de plus en plus de personnes meurent d’overdoses en prenant des quantités industrielles de médicaments anti-douleurs. Les médecins prescrivent trop souvent des opiacés, car c’est ce que réclament les patients, le fait de vivre sans ressentir des contraintes physiques. L’important est d’éradiquer toutes nuisances. Ceux qui ne connaissent pas comme moi un tel état de santé, peuvent déclarer haut et fort vouloir interdire la prises des opioïdes. Théoriquement cela sonne bien, mais dans la pratique c’est autre chose. Lorsque vous avez l’impression qu’une main d’acier laboure votre corps et ne vous laisse pas une seconde de répit, vous avez qu’un seul vœux, c’est que cela s’arrête. D’autant plus que vous n’êtes pas préparé psychologiquement à supporter les douleurs. Il en faut du temps pour pouvoir se mettre dans des conditions adéquates par rapport à elles, de les braver ou de les accompagner comme si elles faisaient partie de la vie. « J’ai mal, donc je vis ! » J’ai mis plus deux ans pour comprendre que c’était ma réalité. Pendant que je vous écris ce texte, tous mes membres me torturent, me font comprendre que ce sont les douleurs qui font la loi. Depuis que j’ai arrêté la morphine, ceci depuis huit semaines, mon corps se rebelle, me fait comprendre qu’il n’accepte pas sans autre ce nouveau régime que je lui impose. J’ai pris le parti de le faire, car j’ai dû reconnaître d’une part, que les opiacés ne calmaient qu’en partie mes douleurs, de l’autre que j’étais devenu un légume en ce qui concerne mon libido. Je connaissais ces effets théoriquement, car j’ai tourné au cours de ma vie pas mal de films sur la désintoxication des junkies en particuliers. Weiterlesen