S’il y a un message fort, c’est bien le fait que le grand débat national voulu par Emmanuel Macron, aura aussi lieu dans le milieu carcéral. La prison est le miroir négatif de notre société. En France plus de 70.000 personnes sont détenues. Pour Nicole Bellobet, la ministre de la justice, elles sont aussi des citoyens et des citoyennes. Il y a une demande au sein des établissements. Des détenus disent que si le débat se tient, ils iront. Tous ceux qui le souhaitent pourront s’inscrire et participer, à l’exclusion des personnes sous le coup de mesures disciplinaires ou présentant un risque particulier pour la sécurité“, telle la déclaration de l’administration pénitentiaire. Si on veut comprendre ce qui se passe dans la société, il faut prendre en compte leurs doléances, mais en particulier aussi leurs propositions. Il s’agit d’avoir une approche pragmatique de la délinquance. À quoi est-elle due ? Quel est le rôle des parents dans de tels agissements ? Pour moi la racine de tous les maux est la petite enfance et la jeunesse de certains. S’ils sont négligés, ignorés, il ne faut pas étonner qu’ils ne soient pas des anges. On me répétera, qu’il y a beaucoup de jeunes, ayant vécu une telle situation, qui ne feront pas de larcins ou n’exerceront pas de la violence envers autrui. Je répondrais qu’ils ont la chance d’avoir un fort caractère, ce qui n’est pas du lot de chacun. Sans vouloir excuser de tels comportements, je pense qu’il faudra voir de fond en comble la politique de la famille. Weiterlesen

Avec l’arrestation de deux ressortissants allemands hier à l’aéroport de Antalya, les relations diplomatiques entre la Turquie et l’Allemagne ont encore reçu un coup de boutoir. Le nombre des détenus de la République Fédérale s’élève maintenant à 12. Les raisons de cette action inamicale n’ont pas été évoquées. Angela Merkel ainsi que Martin Schulz condamnent au plus point les méthodes arbitraires de Recep Tayyip Erdoğan qui a fait arrêter 50.000 personnes et limogé 140.000 fonctionnaires. L’instauration d’une dictature, c’en est une, n’est pas de leur goût et pour cause. Comme retour de bâton, le président turc a appelé les germano-turcs a ne pas voter pour le CDU-CSU, pour le SPD et pour les Verts. Il s’est ainsi immiscé dans les affaires intérieures d’un tiers-pays. Tout cela sur fond démographique. Il ne faut pas oublier qu’en Allemagne vivent près de 3 millions de personnes d’origine turque, ce qui ne facilite pas les choses. Normalement les diatribes injurieuses d’Erdoğan devraient aboutir à une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, mais dans le contexte actuel se serait suicidaire. Le gouvernement allemand ne peut que faire obstruction en refusant d’instaurer une union douanière, ce qu’il a fait. Mais les sanctions ne peuvent qu’être relatives, car Ankara met Berlin sous pression en détenant d’une manière injuste ses ressortissants, dont le journaliste germano-turc Deniz Yücel. Ce qui se passe actuellement est quasiment insupportable. Le bras de fer entre le président et la chancelière ne pourra qu’aboutir à une situation de non-retour. On ne sait pas ce qui a piqué Erdoğan à aller aussi loin, mais une chose est certaine, il risque gros. La Turquie, si elle continue ainsi, risque d’être isolée par rapport à l’Europe. Dans de telles conditions la question se pose, s’il ne vaut pas mieux qu’elle soit bannie de l’OTAN, où elle n’a plus rien à faire. Je trouve impérativement nécessaire que l’UE fasse pression sur les autres membres de l’Alliance Atlantique. Non, je n’écris pas cela sous le coup de la colère, mais je pense qu’un comportement diplomatique devrait avoir ses limites. Il n’y a pas de raisons de se soumettre à un autocrate, qui n’a comme seul but la destruction, l’injure, la soumission. Weiterlesen