Nous voilà à nouveau tous réunis autour du sapin de Noël. Les regards sont sereins, l’ambiance un temps soit peu sentimentale. Les enfants attendent avec impatience de se précipiter sur les cadeaux. Et pour couronner le tout, on se remplit la panse. Mais serais-je ce soir dans l’ambiance de fêter sans arrières-pensées ce qui devrait être une commémoration de la paix ? Cette année 2015 ne nous a pas gâté en ce qui la concerne. Elle nous a plutôt inquiété. Pour ma part j’ai l’impression d’être assis sur une branche qu’on est en train de scier. Au lieu de m’enfuir, comme la raison devrait me le dicter, je ne bouge pas d’un pouce. Il me manque tout simplement l’énergie d’agir. Est-ce dû à l’âge ? À une certaine lassitude? Ou est-ce tout simplement l’expression du fatalisme ? L’amère impression de ne plus pouvoir changer les choses ? Un grand nombre de personnes se trouvent dans la même contrainte mentale. Comme paralysées, elles avalent sans réactions ce lot de catastrophes que la destinée leur a envoyé. C’est là que réside le plus grand danger. Si nous voulons éviter de sombrer dans le gouffre, il serait opportun de réagir. Prétendre que nous sommes impuissants, serait laisser place à tous les démagogues, qui n’ont qu’une chose en tête, nous imposer la force. Voulons-nous devenir esclaves d’un système totalitaire ? Parfois j’en doute. Tous ceux qui courent après des chimères, comme celles propagées par le FN, ont abdiqué intérieurement. Ils acceptent de laisser sur le carreau le bien le plus cher de l’humanité : la liberté ! Vouloir la galvauder est tout simplement criminel. Nous devons au contraire tout tenter afin qu’elle puisse survivre, malgré les attaques incessantes des apprentis-sorciers. Weiterlesen

Le premier versement à la Grèce sera de 26 milliards d’euros. Le reste suivra régulièrement à condition que le gouvernement applique à la lettre les paragraphes de l’accord signé avec les créanciers. Le pays est ainsi mis sous tutelle et a perdu une grande partie de sa souveraineté. Cette réalité est dure à avaler, en particuliers pour Alexis Tsipras qui avait prôné la fin de l’austérité et plus d’autodétermination. Cela donne à réfléchir ! La question se pose si une démocratie est encore possible dans de telles conditions ? Un contrôle rigide sera mené par les institutions concernées, ce qui revient à dire que toutes décisions politiques seront prises à l’étranger. Un diktat est ainsi en train de s’établir, qui à la longue risque de provoquer la haine. C’est la raison pour laquelle il serait opportun de réagir avec le plus grand tact, de ne pas asservir encore plus les habitants. Dans les conditions actuelles ce sera plus que difficile ! C’est un peu comme si la Grèce avait été occupée militairement, mais sans armée. On aura beau justifier de telles mesures, mais la plaie aura du mal à se cicatriser. Bien que parfaitement justifiées, ces mesures seront perçues comme un affront. Le peuple s’en est fait pour l’instant une raison, n’ayant pas d’autres possibilités qu’à se soumettre. Tout triomphalisme venant du côté des créanciers serait plus que mal-venu. Comment redonner un peu de fierté à tout un peuple ? Lorsqu’une personne est plaquée à terre, elle n’a qu’une possibilité : faire appel à la pitié ! C’est cela qui me gêne terriblement dans cette affaire. On aura beau prétendre avec raison que les gouvernements précédents sont la cause de ce désastre, rien ne changera à cette situation plus qu’humiliante. Weiterlesen