L’Assemblée Nationale aurait dû fixer une date butoir pour imposer l’interdiction du Glyphosate. Mais une fois de plus le lobby des agriculteurs a eu le dessus. Normalement Emmanuel Macron aurait voulu que son utilisation soit autorisée jusqu’en 2021, c’est à dire trois ans pour trouver des alternatives. L’UE avait, quant à elle, fixé 2023. Même pas cette date a été envisagée par les députés. C’est vraiment un coup dur contre le bon-sens. Comment accepter un produit qui pourrait déclencher le cancer ? Nous savons aujourd’hui que de surcroît ce désherbant a des conséquences néfastes sur les abeilles et sur tout le monde animal en général. Les agriculteurs rétorquent que sans ces produits, leurs terres seraient envahies d’éléments destructeurs attaquant leurs cultures. Il est reconnu chez les paysans, que le Glyphosate est efficace et qu’il épargne beaucoup de travail et de personnel. Et nous revoilà à la case de départ. Tous les problèmes partent de la surproduction des produits de base de la chaîne alimentaire. C’est la cause du dumping pratiqué au niveau des prix de ventes. Cela provoque à la bourse agricole une baisse notable des revenus. L’offre étant supérieure à la demande, les prix chutent au dépriment des agriculteurs. Pour se maintenir dans la course, les exploitants sont obligés de baisser constamment leurs prix. Weiterlesen

Le glyphosate = glyphosale !

M’entendez-vous crier, jurer, traiter de vendus tous ceux qui n’en ont rien à foutre que le glyphosate puisse tuer ou pas ? Au lieu d’être empoisonnés pendant 10 ans, nous le serons que 5 ans, au grand regret de la Commission Européenne. Je ne peux que louer Emmanuel Macron de s’être engagé de l’interdire en France en moins de trois ans. Pas comme le gouvernement allemand, qui a cédé au grand détriment du SPD. Et ceci pour ne pas indisposer un ministre de l’agriculture, membre du CSU bavarois, un illustre inconnu portant le nom de Christian Schmidt ! Pardon je ne connais qu’un certain Helmut Schmidt ! Passons. Ce sont ses petits copains paysans qui ont réclamé cela du bonsaï qu’il est ? Il a fait des ronds de jambes, afin qu’ils continuent à voter pour lui et son parti. Il espère éviter ainsi une nouvelle raclée. Il suffit pour lui d’aller ensuite à confesse et de faire quelques signes de croix et tout sera réglé. Mais pas sans avoir donné le biberon rempli de bière à tous ceux, qui lorsqu’ils vont pisser, pisse du glyphosate ! C’est justement cela que je reproche à Angela Merkel. Comme chimiste elle sait parfaitement le mal que peut occasionner un tel herbicide, mas pour des raisons tactiques, elle cède. C’est une des raisons pour laquelle les sociaux-démocrates n’avaient pas envie de se la taper pendant quatre ans encore. Elle est parfaitement virtuose lorsqu’il s’agit de louvoyer. Mais quand la maison brûle, comme cela été le cas au cours des pourparlers au sujet de la Jamaïque, elle n’a pas su s’imposer. Les Allemands seront-ils les empoisonneurs de l’Europe ? Après le scandale du diesel, ils sont entrain de devenir des champions en la matière. C’est une des raisons pour laquelle je ne veux pas que les conservateurs gouvernent seuls. Mais le SPD devra s’imposer plus qu’il l’a fait jusqu’à présent. Et puis il y a autre chose, ils sont les alliés les plus proches d’Emmanuel Macron. Seulement avec eux je vois des chances, que ses projets européens pourront aller de l’avant. Même en ce qui concerne le glysophate, ils sont du même avis que lui. Il est tout de même étrange que d’un côté Madame Merkel dit haut et fort qu’elle sera conciliante au cours des négociations en vue, et presque d’une manière synchronisée, le peuple allemand apprend qu’elle a cédé au sujet de ce maudit herbicide. Il avait été prévu que son gouvernement s’abstienne, car il n’y avait pas d’unanimité au conseil des ministres. Il y a rupture de confiance, ceci à deux jours de la première rencontre entre les trois partis qui devraient former la grande coalition. C’est bien ce que Madame Nahles, la présidente du groupe parlementaire du SPD, a déclaré ce soir. Je constate avec satisfaction que la France est en train de changer de cap en ce qui concerne l’écologie. J’espère que cela ne sera qu’un début pour Nicolas Hulot. Il faudra le soutenir, car il y a encore beaucoup à faire, pour sauvegarder la nature. Il est évident que sans le glysophate, il y aura plus de travail pour les agriculteurs. Jusqu’à présent il n’existe sur le marché pas un produit aussi efficace. Il faudra leur apporter des aides financières pour compléter le manque à gagner, mais il est rassurant que tout au moins en France on considère la santé publique comme un des biens les plus précieux.

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/11/27/la-commission-europeenne-autorise-l-utilisation-du-glyphosate-jusqu-en-2022_5221037_3214.html

Pierre Mathias

Ce matin je dois me rendre aux obsèques d’une dame qui a souffert depuis des années du cancer. Les médecins ont tout fait pour la maintenir en vie. Ces thérapeutes sont complètement stressés par des heures de travail sans fin, par la confrontation quotidienne avec des personnes voulant braver la mort. Il est de notoriété publique qu’avec les progrès de la médecine les gens pensent de plus en plus qu’ils sont immortels. Cela amène les médecins a vouloir faire l’impossible et les soumet à une pression insupportable. Dans de telles conditions il n’est pas étonnant que ces derniers sombrent souvent dans la dépression. Pour pouvoir supporter une telle gageur il faudrait être de marbre. Ils ne le sont pas ! Sans empathie il est impossible d’avoir un succès en ce qui concerne la santé. Un des phénomènes les plus marquant de notre époque est l’abnégation complète de ce que signifie la mort. Que l’on veuille ou pas, elle fait partie de la vie. Vouloir à tout prix la repousser dans le temps, est une utopie. La question de l’éthique médicale est fondamentale. Il est indispensable de savoir le pourquoi d’une thérapie. Vouloir pratiquer sans réflexion philosophie ou religieuse des soins, est un suicide moral pour ceux qui les pratiquent. D’après ce que je sais, ces questions ne font pas toujours partie de la formation d’un médecin. Si on ne veut pas le comparer à un mécanicien, il faut tenir compte de ce qu’on nomme communément l’âme. L’âme du patient et celle du thérapeute. La philosophie devrait être un des points essentiels de toutes formations. Il faut qu’il sache le pourquoi de ce qu’il pratique. J’ai souvent l’impression qu’il se livre à des joutes scientifiques et qu’il n’analyse pas toujours la portée de son action. Weiterlesen