Le pape s’est dit bouleversé après avoir rendu visite à un camp de réfugiés sur l’île grecque de Lesbos. « Ce que j’ai vu était à pleurer ! ». telle était sa réaction lors de son voyage de retour. Pour démontrer sa volonté d’apporter de l’aide, il a emmené trois familles de réfugiés syriens musulmans, comptant six mineurs âgés de deux à dix-sept ans. Ils seront les « hôtes du Vatican ». C’est évidemment qu’une goutte d’eau dans un océan, mais sa valeur symbolique est de taille. C’est un appel pressant à l’UE de faire acte de solidarité et finalement aussi de charité. Le pape doit être scandalisé de voir ce qui se passe actuellement au sein de l’Union. Qu’un pays catholique comme la Pologne, par exemple, se conduise d’une manière si restrictive, doit le gêner considérablement. Cette attitude ne correspond en aucune façon à sa manière de concevoir la foi. Il exprime son désaccord toute en prétendant, qu’il peut bien comprendre que certains pays puissent avoir peur. C’est justement cette attitude qu’il veut combattre en apportant au monde un message de paix. Les personnes qu’il a emmené dans son avion à Rome, sont de religion musulmane. Un message fort appelant les croyants à exercer de la tolérance envers l’islam, à ne pas confondre le terrorisme avec cette religion. Il est de l’avis, que la prétention de vouloir sauver la civilisation chrétienne ne peut pas aller de paire avec la haine. Vouloir s’engager pour nos valeurs, c’est de respecter à la lettre l’Évangile. Ce dernier prône l’amour du prochain, s’oppose à tout ce qui pourrait creuser encore plus des fossés entre les hommes. Il n’est pas si naïf de croire que cet objectif est à portée de main. On en est plus éloigné que jamais ! D’où la nécessité absolue d’exercer de la résistance contre l’obscurantisme de soi-disant croyants. Il est évident que la pratique politique et les directives imposées par l’écriture sainte, sont opposées plus que jamais. D’où la nécessité absolue de marquer le pas par un symbole, comme celui de recevoir au Vatican des familles syriennes. Weiterlesen

Le Pape François est toujours bon pour une surprise. Lorsqu’il déclare que la France doit devenir plus laïque, il pense qu’elle doit dépasser les contraintes de la philosophie des lumières, où les religions étaient des sous-cultures. Il s’agit pour lui de redéfinir les rapports entre l’État, qui se doit d’être neutre en ce qui concerne les croyances, et l’exercice du pouvoir politique. Il est tout à fait conscient du rôle néfaste que peuvent jouer les religions lorsqu’elles mêlent l’intemporel à la gestion d’un pays. Lorsqu’on observe ce qui se passe avec l’Islam, on ne peut qu’approuver un tel point de vue. L’Arabie Saoudite est un exemple qui fait frémir. La loi de la charia rend cette forme de gouvernement inhumaine. En se mêlant des affaires publiques, l’Islam se dévalorise. La religion doit toujours être en mesure d’avoir un effet régularisateur. Si elle fait partie intégrante de l’État, elle perd sa légitimité initiale, celle de la critique. Elle devient au contraire complice d’un système humain très éloigné de sa vocation divine. Ce qui est valable ici pour la croyance, doit aussi l’être pour le pouvoir intemporel. François condamne dans son interview la mainmise des idéologies, qui mène à l’absolutisme. Les citoyens devraient avoir la liberté de pouvoir juger ce qui est bon ou non pour eux, sans se soumettre à des dogmes. « Une laïcité saine comprend une ouverture à toutes les formes de transcendance, selon les différentes traditions religieuses et philosophiques. La recherche de la transcendance n’est pas seulement un fait, mais un droit. » dit le Pape. Weiterlesen