Je ne pouvais pas en croire de mes yeux, 41 % des Français sont prêts à accepter un régime autoritaire afin de régler avec une main de fer les problèmes du pays. Ont-ils la nostalgie du Maréchal ou appelleraient-ils de leurs vœux l’avènement au pouvoir d’un Jair Bolsonaro français ? Ont-ils encore toute leur raison ? Où est resté l’âme de la Révolution qui a eu pour but de faire des citoyens des hommes libres ? Il faut dire que dans ce panel se retrouvent les électeurs du Mouvement National ainsi que ceux du Parti Républicain, mais il ne fait aucun doute que nous nous trouvons à l’heure actuelle en pleine dérive. La démocratie ne semble plus faire que des adeptes, loin de là. Mais ce qui est inquiétant, c’est le fait que ces gens-là sont aussi prêts à sacrifier une partie de leurs libertés, celle de l’autodétermination. Serions-nous prêts, ce qui correspond bien au mois de novembre, d’enterrer nos valeurs fondamentales ? Le virus populiste dont sont atteints pour l’instant une partie des Européens semble se propager aussi dans l’hexagone, un phénomène pas nouveau depuis que la famille Le Pen y sévit. Mais je pensais qu’il serait possible de maintenir ce fléau au loin depuis l’avènement à la présidence de la République d’Emmanuel Macron. Cela ne semble pas être le cas ! Nombre de personnes prétendent que les nouvelles lois et les conséquences qu’elles amènent, sont insupportables. Qu’en serait-il si un potentat décidait de tout et de rien ? Cela serait pire, car il restreindrait drastiquement les droits fondamentaux. Il agirait sans aucun contrôle, ce qui risquerait vite de passer à la démagogie ! Mais allez faire comprendre cela aux tenants de la manière forte. Il vous enverrons au diable en prétendant que la démocratie est régie par un ramassis de dirigeants corrompus, qui font du clientélisme afin de se maintenir au pouvoir. Et le pire dans tout cela, c’est que c’est une opinion partagée par un grand nombre de citoyens qui voient le mal partout, malgré tout ce qui se fait.

Et sous tout cela il y aussi le discours bien connu du rejet du capitalisme. Je suis d’avis qu’il faut le critiquer, le combattre, mais pas comme le feraient les néofascistes. En critiquant les marchés financiers et en invoquant la théorie du complot. Au temps de la montée du National-Socialisme il était question des Juifs. C’était évidemment de la polémique qui ne correspondait pas à la réalité. Les nazis étaient étroitement en symbiose avec les milieux industriels et économique et ceci bien avant la prise de pouvoir. Il ne pouvait pas être question d’un mouvement populaire, comme on voulait bien le faire croire jusqu’au massacre d’Ernst Röhm et des chefs des SA à la fin juin 1934. Il ne faisait alors plus aucun doute que les prolétaires et les personnes dans le besoin avaient été trompées pour des raisons électorales en 1933. Je reviens sur cet évènement pour affirmer haut et fort, que tout ce langage soi-disant social de l’extrême-droite n’est que mensonge. Une fois que le peuple n’est plus indispensable, on le largue. Il en serait de même en France, où les milieux économiques essaieraient de s’arranger pour survivre en soutenant un tel régime. Cela a été le cas de Krupp qui a contribué à l’avènement d’Adolf Hitler.

pm

https://www.nouvelobs.com/societe/20181031.OBS4775/41-des-francais-prets-a-un-pouvoir-autoritaire-pour-reformer-le-pays-en-profondeur.html

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