Il ne fait aucun doute, le mouvement des Gilets jaunes a fait des émules dans le monde entier. La recette consiste à soulever le peuple contre ses dirigeants afin de les obliger à le prendre en compte, que cela soit dans le domaine social ou politique. Il est permis de se poser la question, si les émeutes déclenchées par des citoyens en colère, ne soient pas si spontanées que ça, s’il y a lieu de soupçonner, une manipulation orchestrée par certains marionnettistes pour qui le désordre est une fin en soit, celle de créer les conditions avantageuses afin de s’emparer un jour du pouvoir. Mais la force de frappe des Jaunes au cours du XVIème acte démontre qu’elle risque de s’émousser plus on ira de l’avant. Tout cela devient répétitif. Le grand dialogue a été la réponse adéquate à ce ras-le-bol. Il est l’expression de ce que j’entends par la démocratie, celle de donner la parole à tous les citoyens. Mais il ne suffit pas de se réunir aux quatre coins de France pour discuter, il faut que les options de réformes qui se dessinent, soient mises en application. Ce sera une étape décisive. Dans ce cas-là Emmanuel Macron serait le précurseur d’un renouveau démocratique qui pourrait être appliqué dans le monde entier. Mais il faut reconnaître que sans la descente dans les rues de milliers de personnes frustrées, on n’en serait pas là. Il n’y aurait pas non plus eu un déblocage budgétaire de 10 milliards d’euros, pour améliorer l’ordinaire des plus dépourvus. Dans ce domaine-là le mouvement des Gilets jaunes a été positif. Mais ce qu’il faut lui reprocher, c’est d’avoir servi de plate-forme à des éléments provocateurs, que se soient les néonazis, les antisémites, les racistes ou les casseurs venant de tous bord. Quelle en est la cause?
Lorsque un mouvement se dit spontané et qu’il s’appuie que sur la grogne et n’a pas de structure politique, il est à la merci des récupérateurs de tous genres, de ceux qui sautent sur un train en marche. Pour ma part je regrette qu’il en soit ainsi, que personne au sein des Gilets jaunes soit en mesure de remettre l’horloge à l’heure en déclarant haut et fort que la grande majorité de ceux qui défilent rejettent toutes invectives discriminatoires. De dire que toute révolution ne peut pas se faire sans casse est une vérité de La Palice. Mais elle doit avoir des objectifs clairs. Dans ce cas bien précis se serait d’instituer le référendum et l’initiative populaire. Le grand débat est un premier pas allant dans cette direction. Il ne suffit pas de dire non à tout, il faut se faire une idée précise des conséquences de ce qu’on revendique. Dans un tel contexte il est indispensable d’élaborer un programme constructif. Dans toutes revendications il faut tenir compte de leur réalisation qui en fin de compte doit profiter à tous. L’exemple de l’Italie néofasciste est l’exemple à ne pas suivre. Les promesses électorales sont en train de ruiner le pays tout entier. L’économie a de plus en plus de ratés, la dette augmente et en fin de compte c’est le peuple qui casquera. Qu’on se le dise, sans revenus il ne peut pas y avoir de justice sociale. Ce n’est pas en opposant son veto à tout va qu’il peut y avoir de miracles. Il serait temps que les Jaunes en prennent de la graine avant qu’il soit trop tard. J’attends d’eux un programme de société qui pourrait être une alternative à ce que nous vivons actuellement. En vain !
pm