Xavier Beulin, le président de la FNSEA, est contrairement à ce qu’il prétend, un industriel et non pas un agriculteur. Lorsqu’il recommande à ces derniers d’agrandir leurs exploitations pour les adapter ainsi aux conditions actuelles du marché, il les conduit au suicide. Ce n’est pas sans raison que le Président de la République a été hué lors de sa visite au salon de l’agriculture. Les exploitants sont acculés à la ruine, car on les a poussé à faire des dettes qu’ils ne pourront jamais rembourser. Vouloir encourager la quantité au dépend de la qualité est une hérésie. Où ira-t-on ? À l’effondrement total de l’agriculture traditionnelle qui est la marque d’un pays ? Qu’on se le dise, il est impossible de faire une comparaison avec un outil industriel, qui se doit avant tout d’être rentable. Souvent des entreprises sans âme. Il en est autrement de l’agriculture, qui à côté de la productivité, est garante du maintien de l’environnement. Les usines agro-alimentaires détruisent l’âme d’un pays. Elles contribuent à tuer la paysannerie et peuvent amener tout un pays à la friche, à l’anarchie complète de la nature. Qu’on se le dise, cela signifierait une baisse énorme de la qualité de la vie. Tout État qui se respecte doit en être conscient, mais aussi les consommateurs. Tant qu’ils exigent des prix d’achats défiant toute concurrence, ils enfoncent les clous des cercueils qui sont réservés aux paysans. Dans de telles conditions il n’est pas étonnant que le désespoir prend de plus en plus de place et les mène à mettre fin à leurs jours. Weiterlesen

Pourquoi l’UE est tellement mal aimée auprès des électeurs de tous les pays qui la composent? Parce que personne ne se sent concerné. Tout ce qui se passe à Bruxelles semble être plus ou moins abstrait. On ne tient pas compte des aspirations de chacun, de ses problèmes semble-t-il ? D’où l’urgence de mettre enfin sur les rails une Europe sociale. Depuis l’accord bancal avec David Cameron, on en est plus loin que jamais. Ne soyons pas dupes, sans une telle réforme, l’UE ne pourra pas se maintenir. Il faut absolument que l’union se préoccupe plus du chômage, des assurances maladies, des rentes pour arriver à plus de cohérence. On a l’impression que dans ces domaines tout le monde en fait à sa guise. Sans une coordination plus grande, il ne sera pas possible de stabiliser le continent. Mais cela ne suffit pas ! J’attends de l’UE qu’elle soit active et mette en route des lois communes. On en est plus loin que jamais, d’où mon malaise. Pour l’instant les citoyens ont l’impression que seules les lobbys profitent de Bruxelles. C’est à dire les grands trusts internationaux. Les négociations du TTIP, qui doivent aboutir à un accord commercial entre les américains et les européens, en sont la démonstration. Les préoccupations des peuples sont plus ou moins laissées de côté, que ce soit l’économie ou en particuliers l’écologie. On ignore les vrais aspirations des gens au profit du business. Des discussions menées arbitrairement. Il est probable qu’un tel accord, si les tractations aboutissent, ne trouvent pas la majorité au sein de l’électorat. Mais les négociateurs n’ont en rien à faire. Ils mènent de leur chef la barque, sans s’assurer de leur légitimité à procéder de la sorte. Là aussi le bât blesse. La preuve que la démocratie n’est qu’un leurre au sein de l’UE. C’est aussi une preuve pour expliquer le manque de sympathie de chacun d’entre-nous. Weiterlesen