Pourquoi l’UE est tellement mal aimée auprès des électeurs de tous les pays qui la composent? Parce que personne ne se sent concerné. Tout ce qui se passe à Bruxelles semble être plus ou moins abstrait. On ne tient pas compte des aspirations de chacun, de ses problèmes semble-t-il ? D’où l’urgence de mettre enfin sur les rails une Europe sociale. Depuis l’accord bancal avec David Cameron, on en est plus loin que jamais. Ne soyons pas dupes, sans une telle réforme, l’UE ne pourra pas se maintenir. Il faut absolument que l’union se préoccupe plus du chômage, des assurances maladies, des rentes pour arriver à plus de cohérence. On a l’impression que dans ces domaines tout le monde en fait à sa guise. Sans une coordination plus grande, il ne sera pas possible de stabiliser le continent. Mais cela ne suffit pas ! J’attends de l’UE qu’elle soit active et mette en route des lois communes. On en est plus loin que jamais, d’où mon malaise. Pour l’instant les citoyens ont l’impression que seules les lobbys profitent de Bruxelles. C’est à dire les grands trusts internationaux. Les négociations du TTIP, qui doivent aboutir à un accord commercial entre les américains et les européens, en sont la démonstration. Les préoccupations des peuples sont plus ou moins laissées de côté, que ce soit l’économie ou en particuliers l’écologie. On ignore les vrais aspirations des gens au profit du business. Des discussions menées arbitrairement. Il est probable qu’un tel accord, si les tractations aboutissent, ne trouvent pas la majorité au sein de l’électorat. Mais les négociateurs n’ont en rien à faire. Ils mènent de leur chef la barque, sans s’assurer de leur légitimité à procéder de la sorte. Là aussi le bât blesse. La preuve que la démocratie n’est qu’un leurre au sein de l’UE. C’est aussi une preuve pour expliquer le manque de sympathie de chacun d’entre-nous.
Les responsables campent dans une tour d’ivoire et ont oublié pour qui ils travaillent vraiment. À quoi riment tous les efforts si seulement des privilégiés en profitent ? Lorsqu’on sait que plus de 25% de jeunes ne trouvent pas un emploi dans certains pays limitrophes de la Méditerranée, on est en droit de se poser la question de cequi se passe au sein de notre communauté ? Comment galvauder l’avenir de cette manière ? Il serait temps de mettre en place un système des vases-communiquant permettant à tous et chacun de trouver du travail. Il serait grand temps de considérer cette catastrophe comme étant un problème pour l’UE dans son ensemble, non pas seulement d’un pays. Nous ne pouvons pas sacrifier des nations toutes entières de cette façon. Cela fera effet de boomerang si rien ne se fait. Faut-il s’étonner du manque de sympathie ? Vraiment pas. De tels exemples démontrent que la famille européenne ne peut que survivre si elle change sa politique. La menace du Brexit a rendu encore plus précaire un changement. Au contraire, il nous éloigne encore plus d’une marche à suivre citoyenne. D’où la nécessité que tous ceux qui veulent faire avancer l’intégration des peuples dans un grand projet, se décident à le faire, même sans l’accord des 28. C’est le seul moyen d’atteindre de nouveaux horizons, pas le populisme.
pm