Xavier Beulin, le président de la FNSEA, est contrairement à ce qu’il prétend, un industriel et non pas un agriculteur. Lorsqu’il recommande à ces derniers d’agrandir leurs exploitations pour les adapter ainsi aux conditions actuelles du marché, il les conduit au suicide. Ce n’est pas sans raison que le Président de la République a été hué lors de sa visite au salon de l’agriculture. Les exploitants sont acculés à la ruine, car on les a poussé à faire des dettes qu’ils ne pourront jamais rembourser. Vouloir encourager la quantité au dépend de la qualité est une hérésie. Où ira-t-on ? À l’effondrement total de l’agriculture traditionnelle qui est la marque d’un pays ? Qu’on se le dise, il est impossible de faire une comparaison avec un outil industriel, qui se doit avant tout d’être rentable. Souvent des entreprises sans âme. Il en est autrement de l’agriculture, qui à côté de la productivité, est garante du maintien de l’environnement. Les usines agro-alimentaires détruisent l’âme d’un pays. Elles contribuent à tuer la paysannerie et peuvent amener tout un pays à la friche, à l’anarchie complète de la nature. Qu’on se le dise, cela signifierait une baisse énorme de la qualité de la vie. Tout État qui se respecte doit en être conscient, mais aussi les consommateurs. Tant qu’ils exigent des prix d’achats défiant toute concurrence, ils enfoncent les clous des cercueils qui sont réservés aux paysans. Dans de telles conditions il n’est pas étonnant que le désespoir prend de plus en plus de place et les mène à mettre fin à leurs jours. Weiterlesen