Osama Zatar, le Palestinien et Jasmin Avissar, l’Israélienne, vivent aujourd’hui leur amour avec leur petite fille de huit ans à Vienne, loin de l’endroit entre l’État hébreux et le West Bank, où ils ont été élevés. Un amour déchiré par le mur, les barbelés. Lorsque j’ai vu la photo des deux, j’ai ressenti le besoin absolu d’écrire quelques lignes à leur sujet, sans m’approfondir dans leur histoire. Les images parlent souvent plus que l’écriture. La guerre et la bêtise des hommes vont à contre-courant face à l’amour. La danseuse et le sculpteur ont sauté par dessus le fossé afin de vivre ce qui pour Dieu est l’évidence, l’amour. Par les douleurs continuelles que je ressens, je suis devenu plus sensible qu’avant. Je me suis retrouvé à six heures ce matin devant leur portrait et me suis mis à pleurer. Pour quelqu’un qui a toujours pu se maîtriser au cours de sa vie, une drôle de situation. Honnêtement cela m’énerve de me mettre dans de tels états. Mais peut-être est-ce aussi une qualité de pouvoir exprimer ce qu’on ressent, même si le sujet de l’article est plutôt pragmatique. J’ai appris à garder une certaine retenue au cours de ma vie professionnelle. J’ai maîtrisé mes sentiments pour essayer de donner aux téléspectateurs et aux lecteurs une approche plus juste des sujets que je voulais aborder. Mais rapidement je me suis aussi aperçu que sans émotions, tout ce que je faisais, n’était qu’une description extérieure, non pas la recherche du temps perdu qui ne l’est pas, comme l’a prouvé Marcel Proust. Une dualité pour comprendre la vie. Osama et Jasmin ont connu l’hérésie d’un monde qui se déchire plus qu’il unit. Ils ont apporté la démonstration que rien ne peut séparer des êtres qui sont faits l’un pour l’autre, un défit à toutes les soi-disant règles que l’être humain s’impose, parfois sans savoir pourquoi. Pour quelle raison n’y aurait-il pas d’amour entre une Israélienne et un Palestinien ? Weiterlesen

Une fois de plus une initiative de paix au Proche-Orient. Jean-Marc Ayrault est aujourd’hui en Israël et demain en Palestine, où il essayera de convaincre les belligérants qu’une conférence à Paris, dont la date est encore ouverte, serait une bonne chose. Mais le hic dans tout cela, est le fait que Benjamin Netanyahou y est opposé. Tant qu’il sera au pouvoir, il n’est pas à prévoir qu’il y aura des négociations. Et ceci malgré un remaniement ministériel qui aurait pour but d’instituer une nouvelle coalition. Pour l’instant il est dépendant des partis conservateurs religieux, qui empêchent toute ouverture. Lorsque les dirigeants se cabrent à ce point, il peut paraître vain de prendre des mesures pouvant promouvoir la paix. Mais ne rien tenter serait encore plus néfaste. L’échiquier mondial a évolué, Le monde ne se compose plus de deux blocs, qui à eux seuls peuvent régir la planète. Les petits chefs prennent de plus en plus de poids, ce qui n’arrange pas les choses. Ils ont tout loisir pour faire enrayer la machine. Le régionalisme prend de plus en plus d’importance, malheureusement aussi un nationalisme de mauvais aloi. On se resserre de plus en plus autour de son clocher, tout en voulant ignorer ce qui se passe autour. L’égoïsme prend de plus en plus de poids, ce qui n’arrange évidemment pas les choses. Les protagonistes oublient alors à quel point ils sont dépendants les uns des autres. Toute notre vie est comme un engrenage. Si une pièce est défectueuse, la panne est au programme. En ce qui concerne le conflit autour de Jérusalem, je ne peux que constater que les esprits s’échauffent de plus en plus. La politique coloniale d’Israël est un frein massif à toute ouverture. C’est de la provocation ! Il en est de même du mur, qui a pour but de barrer la route au terrorisme palestinien. Les esprits sont chauffés à bloc et aucunement prêts à laisser échapper de la vapeur. Weiterlesen