Olivier Faure a été élu officiellement Premier Secrétaire du parti socialiste hier soir. La participation a été très faible car c’était le seul candidat à ce poste peu enviable, le moins qu’on puisse dire. La gauche du parti et les jeunes du PS ont pris leurs distances. Cela veut dire ce qu’il reste de ce grand parti, n’est plus qu’un amoncellement de diverses tendances qui avaient fait les beaux jours de cette formation. D’accord, j’ai pris aussi la poudre d’escampette, car je prévoyais exactement ce qu’il allait arriver et que je ne voyais guère d’espoir de mettre en marche une rénovation, qui me semble plus essentielle que jamais. Je ne peux guère m’imaginer que la nouvelle direction arrivera à y parvenir, à moins de se remettre en question et de réinventer un nouveau socialisme. Comment y arriver si les places sont dorénavant déjà prises ? Ce qui se passe ici me remplit malgré tout de mélancolie. Bien des choses auxquelles je croyais, ne peuvent plus être représentées par le PS, car il n’arrivera pas dans la situation actuelle de les faire évoluer. Que ce soit les questions sociales ou le droit du travail, il est impossible de faire du surplace. À l’époque j’émettais quelques doutes au sujet du revenu universel pour tous citoyens, présenté par Benoît Hamon, mais je pense aujourd’hui que cette idée a été abandonnée trop rapidement, car elle présentait vraiment une nouvelle option sociale. Weiterlesen

Olivier Faure a gagné le premier tour du scrutin du PS, pour assumer le rôle de secrétaire général. Le 29 mars aura lieu le second tour. Hier soir, en rentrant du restaurant, ma femme et moi avons entendu un débat à ce sujet à la radio. J’ai eu l’impression que ce que disaient les camarades était du réchauffé. Ils parlèrent de justice sociale, de leur opposition à la politique d’Emmanuel Macron, qu’ils accusèrent d’avoir plus ou moins usurpé le pouvoir à leurs dépends, de l’importance que cela avait de refonder le PS pour la gauche toute entière. Pas un mot de quelle manière ils s’y prendraient pour insuffler au parti un vent nouveau. J’avais l’impression de me trouver dans un vide intégral. Rien de comparable aux discussions théoriques, souvent barbantes, je dois l’avouer, où il était question de quelle manière faire revivre le marxisme par rapport à la société d’alors. Cela avait été dans les années 70. J’aurais attendu des intervenants sur France Info, qu’ils nous expliquent enfin, ce que pourrait être le socialisme à la sauce 2018 ! Pour un ancien militant comme moi, cela aurait été la seule chose qui aurait pu me faire réfléchir de rentrer au bercail. Rien de tout cela ! J’ai parfaitement pu comprendre ce qui m’avait poussé alors, à rejoindre les rangs d’Emmanuel Macron. Tout en sachant que tout ne serait pas l’Évangile, j’avais le profond besoin de me sentir dans une démarche volontariste, afin de redonner à la France, son lustre d’antan. Ce que j’ai entendu hier soir ressemble à ce qui s’est passé au lendemain des élections allemandes du mois de septembre dernier. Nous avions affaire à un SPD effondré, qui seul dans l’opposition pourrait tout d’abord se lécher les plaies et se commencer à se redéfinir. D’emblée je trouvais une telle attitude non conforme à mes idées. Weiterlesen