Manuel Valls n’a pas encore déclaré à Rouen s’il se présentait aux primaires de la gauche en janvier ou pas. Il attend la décision du président de la république, qui d’après les rumeurs voudrait bien y prendre part. S’il faisait le pas, le premier ministre se trouvera confronté à Emmanuel Macron qui s’est auto-nommé candidat. Il en ira aux présidentielles que l’on veuille ou non du néo-conservatisme. Il est presque certain que les Français s’opposeront dans leur majorité au progressisme. Ils essaieront de trouver leur bonheur dans l’immobilisme qui leur semble plus rassurant. Un réflexe pervers qui leur causera certaines désillusions. Manuel Valls aura beau prétendre que l’avenir d’un pays réside dans le changement, il est guère probable qu’il soit suivi dans une telle démarche. Il paraît presque évident que le scrutin sera une joute entre Marine Le Pen et le candidat du PR. Ils feront l’article en se faisant passer pour les apôtres d’une droite pure et dure, comme François Fillon l’a fait. Peut-être le souhait de se voir gouverné par la force, peu importe si les conséquences personnelles font craindre le pire. Dans le contexte actuel le discours social ne prend pas. Plutôt l’esquisse d’une société menée à coup de fouet. Comment expliquer ce phénomène ? L’option d’une société autogérée est rejetée par une majorité parce qu’elle implique une grande part de responsabilité individuelle. L’échec de la gauche peut s’expliquer en partie ainsi. Il paraît dans un premier temps plus facile de se fier à un chef ou une cheffe. De les laisser décider pour soi-même en abandonnant certaines prérogatives. Il ne fait pour moi aucun doute que nombre de citoyens se mettront par commodité sous le joug du pouvoir. Pour moi c’est la raison principale pourquoi la gauche perdra, bien moins le bilan de son action. Weiterlesen