Lorsque de grosses têtes font l’analyse des drames qui se passent quotidiennement en ce qui concerne les réfugiés cherchant à atteindre l’Europe, cela se passe dans une ambiance feutrée, hantée par des personnes n’ayant rien à craindre, des « gros plein de soupe ». J’ai personnellement aussi du mal à m’imaginer ce que je ferais, si j’étais dans une situation analogue à tous ceux qui cherchent enfin le droit de vivre décemment. Probablement je n’agirais pas autrement, peu importe les raisons de mon exil. Lorsqu’il y a personne en danger, il est du devoir de tous, de tout mettre en œuvre pour le sauver. Dans un tel contexte je trouve peu appétissant de vouloir faire une sélection entre ceux qui ont fui leur pays pour cause de guerre et ceux qui n’ont rien à se mettre sous la dent. Dans les deux cas, ce sont pour la plupart du temps des raisons politiques qui ont déclenché ces drames. Lorsque des hommes d’affaires peu scrupuleux exigent des paysans africains qu’ils utilisent des semences génétiquement manipulées, qui ne serviront qu’une seule fois, c’est un scandale. Une multinationale américaine se frotte les mains, car les prix ont explosé. Le résultat : un grand nombre d’agriculteurs ont été acculés à la ruine. L’occasion de s’emparer de leurs terrains. Weiterlesen
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Terminus en Méditerranée
Lorsque des parents somaliens disent à leurs enfants de quitter le pays, car il n’y a plus d’espoir, plus d’avenir, je ne peux qu’être horrifié. Peut-on accuser les géniteurs de ne pas s’occuper de leur progéniture ? Ou faut-il accuser un régime en pleine débâcle de ne pas faire son devoir ? Je serais plutôt enclin de critiquer le monde occidental d’avoir poussé l’Afrique dans la misère et la disharmonie. C’est le résultat d’un colonialisme implacable n’ayant que pour but : le vol, le rapt, le racisme. Nous avons ruiné tout un continent pour assouvir nos envies de luxe. Au lieu d’accuser les pauvres ères qui ne trouvent pas d’autres issues que de s’échapper de leur enfer quotidien, nous devrions plutôt nous poser des questions de savoir pourquoi ils préfèrent prendre le risque de mourir noyés pas loin des côtes libyennes ? Nous poussons le cynisme jusqu’à vouloir différencier ceux qui fuient leur patrie pour des raisons économiques ou politiques. Ils le font parce ce qu’il n’y a plus d’autres alternatives. Lorsqu’on se trouve au pied d’un mur infranchissable, le désespoir prend des proportions énormes. Lorsque que des parents envoient des enfants seuls en exil, c’est un déchirement que nous avons du mal à imaginer. Ils savent probablement ce qui peut leur arriver, mais que faire ? Weiterlesen