Lorsque des parents somaliens disent à leurs enfants de quitter le pays, car il n’y a plus d’espoir, plus d’avenir, je ne peux qu’être horrifié. Peut-on accuser les géniteurs de ne pas s’occuper de leur progéniture ? Ou faut-il accuser un régime en pleine débâcle de ne pas faire son devoir ? Je serais plutôt enclin de critiquer le monde occidental d’avoir poussé l’Afrique dans la misère et la disharmonie. C’est le résultat d’un colonialisme implacable n’ayant que pour but : le vol, le rapt, le racisme. Nous avons ruiné tout un continent pour assouvir nos envies de luxe. Au lieu d’accuser les pauvres ères qui ne trouvent pas d’autres issues que de s’échapper de leur enfer quotidien, nous devrions plutôt nous poser des questions de savoir pourquoi ils préfèrent prendre le risque de mourir noyés pas loin des côtes libyennes ? Nous poussons le cynisme jusqu’à vouloir différencier ceux qui fuient leur patrie pour des raisons économiques ou politiques. Ils le font parce ce qu’il n’y a plus d’autres alternatives. Lorsqu’on se trouve au pied d’un mur infranchissable, le désespoir prend des proportions énormes. Lorsque que des parents envoient des enfants seuls en exil, c’est un déchirement que nous avons du mal à imaginer. Ils savent probablement ce qui peut leur arriver, mais que faire ? Weiterlesen