Emmanuel Macron a participé d’une manière impromptue à un débat dans la Drôme. Il n’était pas abattu, tout le contraire. Plus combatif que jamais, il déclara à Bourg-de-Péage devant près de 200 citoyens, dont des jaunes, que la révolte des Gilets Jaunes était pour lui une ouverture, un vecteur de réflexion. „Je suis le fils de cette crise, la colère que vous exprimez, une partie d’elle m’a porté.“ Sans allez dire qu’il est des leurs, il n’en est pas loin. n’a-t-il pas été élu à cause du ras-le-bol du système politique des décennies antérieures ? Un langage contre tous ceux qui se sont faits une place au soleil en prétendant qu’ils étaient proches du peuple, comme les syndicats et certains politiciens prétendant le représenter. „Je ne suis pas un politicien. J’y suis allé contre le système politique en place. On m’a pris pour un fada.“ En prétendant cela il se met du côté des Gilets Jaunes, prétendant même d’être en quelque sorte issu d’un élan protestataire identique. Une démarche habile, que le Mouvement n’avait pas prévu. De la récupération en quelque sorte. Le Président sera confronté aux faits, il sera fait un bilan, ce qui ne sera pas aisé pour lui. „Je ne suis pas un héritier, je suis né à Amiens, il n’y a personne dans ma famille qui était banquier, politicien ou énarque. Ce que j’ai, je le dois à une famille qui m’a appris le sens de l’effort.“ C’est ainsi qu’il réfute les arguments le traitant de président des riches. Seul l’effort lui a permis de réussir, c’est ce qu’il a prétendu. „Est-ce qu’il y a deux ans, on vivait mieux quand il y avait l’ISF, est-ce qu’il y avait moins de SDF ? Non. Je n’ai pas supprimé l’ISF pour faire des cadeaux à certains, c’est pour qu’ils réinvestissent dans le pays.“ Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne revenait pas sur l’impôt de solidarité sur la fortune. Il sait que la France est un pays, où les citoyens plus ou moins fortunés, collectent leurs bien comme des écureuils et les considèrent comme une chassegardée. Le président avait voulu rendre son pays plus attractif pour les investisseurs, générer ainsi de la richesse. Weiterlesen

Ce n’est pas évident de se retrouver député à l’Assemblée nationale sans aucune expérience politique. C’est le cas d’une majorité de membres du groupe parlementaire du mouvement « La République en marche ». C’est certes rafraîchissant, mais tout reste à faire. Il est évident que le Président de la République n’attend pas d’eux, qu’ils soient seulement une machine à voter oui. Il est impératif que de nouvelles idées émergent parmi eux et qu’elles soient développées. Qui veut réformer les institutions attend qu’à tous les niveaux du système politique une remise en question se fasse. J’attends des actions intéressantes au sein des commissions. Peu à peu le professionnalisme prendra ses lettres de noblesse. Mais ceci peut aussi être un danger lorsque tout se transforme en routine. C’est justement ce qu’il faut à tout prix éviter. Ce sera le rôle de Richard Ferrand, le chef de file des Macronistes, à faire en sorte, qu’il y ait toujours du dynamisme. Il devra continuer ce qu’il a fait au sein du mouvement, être constamment en marche. Je pense qu’il a ici sa place. Le maroquin d’un ministère, aussi flatteur que cela puisse être, aurait à la longue freiné son action, qui est de donner de la vie au futur parti présidentiel. Certes il y a l’affaire des Mutuelles de Bretagne, mais elles ne sont pas si gravissimes pour justifier un retrait de Ferrand de la vie politique. Il ne faut pas oublier que sans lui Emmanuel Macron n’aurais pas pu en arriver là. Il a des compétence exceptionnelles dont on ne devrait pas se passer. La chasse aux sorcières, comme cela été le cas chez Dominique Strauss-Kahn, est impitoyable lorsqu’il s’agit de personnes dans les feux de la rampe. Cela l’a cassé pour une affaire qui semblait montée de toutes pièces. Je suis satisfait que le Président n’ait pas demandé à son plus proche lieutenant de jeter l’éponge, d’autant plus que les faits qu’on lui reproche, ne sont pas franchement passibles de poursuites. Weiterlesen