Liverpool a réussi l’impossible en battant 4 à 0 le FC Barcelone hier soir sur son terrain. L’équipe de Jürgen Klopp, l’entraîneur allemand, avait perdu le match allé à 3-0. Tout le monde avait été d’avis, qu’il serait impossible de retourner la situation, que l’équipe de Lionel Messie disputerait la finale de la ligue des champions. C’est ce que j’aime au foot, car rien n’est définitif jusqu’au coup de sifflet final. Il en est de même dans d’autres domaines de la vie. Je pense qu’un tel exemple devrait être pris en compte par les jeunes gens, les inciter à ne pas jeter l’éponge quelle que soit la situation. Mais ce n’est souvent pas le cas, car les adultes font tout pour les démotiver. Je trouve regrettable qu’il en soit ainsi dans notre société. C’est en partie dû à la pression exercée par les décideurs sur ce que je nommerais le commun des mortels. Ne pas avoir droit à l’erreur, ne pas avoir la possibilité de se régénérer, être taxé d’avance plus ou moins de raté. C’est ce qui se passe souvent dans les entreprises, comme le procès contre les anciens dirigeants de France Télécom dans l’affaire des suicides, le témoigne. Didier Lombard, l’ancien PDG, âgé de 77 ans fait à la barre la déclaration suivante : « Je veux dire le profond chagrin qui demeure et demeurera à tout jamais le mien pour ceux qui n’ont pas supporté la transformation imposée à l’entreprise dont le sauvetage puis le succès ne sont dus qu’au travail de chacune et de chacun d’entre eux. Notre maison était en péril en 2005 à cause de son surendettement, de l’agressivité de la concurrence et des évolutions technologiques extrêmement rapides. (…) A l’évidence, il est apparu que les mesures d’aide à la transformation n’étaient pas adaptées à l’égard de certains et je renouvelle aux victimes et à leurs familles l’expression de ma sincère et profonde tristesse de ce que cette situation ait pu involontairement contribuer à fragiliser certains d’entre eux au point qu’ils accomplissent un geste irrémédiable, ce qui m’est insupportable. » Weiterlesen

Neymar ne doit plus dormir de la nuit. Traîner sur chaque guibolles 111 millions d’euros, soit 222 millions pour un transfert probable au PSG, est une sacrée responsabilité. On n’a pas droit à l’erreur, pas de folles nuits passées dans des boîtes branchées, pas des descentes à ski sur les pentes de Chamonix, ne pas se laisser encanailler par des filles de joie. Il est un monument qui vaut son pesant d’or. J’adore le foot, bien moins ce genre de transaction qui ne peut que ravir les brokers, les émirs et les boss d’une mafia quelconque. Je ne vais pas parler de tous ceux qui au Brésil meurent plus ou moins de faim, car ils n’ont pas de boulot. Une telle comparaison, aussi justifiée soit-elle, ne tient pas forcément le cap, car la démesure des sommes versées pour un joueur, bouscule tout aspect moral. Ce qui se passe ici est comme la bulle qui menace d’éclater à Wall Street ou ailleurs. Celle des sociétés bidons qui ne produisent que du vent. Rien de vraiment palpable. Ce qui est inquiétant est le déséquilibre dans lequel s’aventure notre société. Monsieur Neymar est forcé d’être en bonne santé, de n’avoir jamais un accident, d’être un surhomme grassement payé. Il devrait toucher 40 millions par an de salaire, sans compter ses innombrables cachets. Le paradoxe dans tout cela, c’est qu’il est probablement l’idole des plus démunis. On ne lui tiendra pas rigueur d’être passé d’un excellent joueur à un veau d’or, adulé de tous ceux qui aimeraient ramasser les miettes d’un tel deal. Nous sommes dans l’empire des spéculateurs, de tous ceux qui n’ont aucun scrupule à se remplir les poches au détriment de ceux qui cherchent à être intègres. Pour moi Neymar décrit bien l’état des lieux dans lequel nous nous trouvons actuellement, celui du poker-menteur. Que compte vraiment le travail ? Pas bien lourd ! Weiterlesen