François Fillon met l’UDI dans l’embarras en maintenant sa candidature pour la présidentielle. Son ancrage à droite du parti LR ne présage rien de bon en ce qui concerne sa représentation au centre. Le spectre de Marine Le Pen a conduit cette formation à faire du clientélisme chez tous ceux qui menacent de faire le saut et s’allier au FN. C’est-ce qui a probablement amené la direction à se ranger derrière Fillon. Après la défection d’Alain Juppé, il ne lui restait rien d’autre à faire. L’ancien premier ministre a eu la lucidité de voir, où un engagement personnel pouvait mener. Il est humain qu’à son âge il ne veuille pas jouer au kamikaze. Puis il n’était pas sûr que s’il se lançait dans la bataille il pourrait ramener au bercail un résultat honorable au premier tour. Cela aurait été un sauve-qui-peut. Mais il est permis de se poser la question, si par fidélité à ses valeurs, il n’aurait pas dû sauter dans le brèche ? Ce qui se passe actuellement au LR reflète le malaise dans lequel il se trouve. Il provoque immanquablement une paralyse. Les dirigeants ont sûrement réfléchi par deux fois au sujet de l’attitude à adopter. Ils savent qu’avec le maintien à la candidature du gagnant de la primaire, ils se dirigent vers une Bérésina. Comment gagner le terrain perdu ? Cela semble être une opération des plus ardues. Seul l’intéressé lui-même aurait pu sortir ses amis de l’embarras en se retirant de lui-même, mais il ne l’a pas fait. Est-ce par orgueil ? Où parce qu’il ne se sent nullement responsable des faits qu’on lui reproche ? En principe j’aime assez les gens qui nagent à contre-courant, mais dans son cas je me demande pourquoi il prend le risque d’être nommé le fossoyeur de la droite modérée? Weiterlesen