Il ne faut pas passer de midi à quatorze heures pour dresser un nouveau plan pour l’UE. Il suffit de réaliser enfin ce que la plupart des citoyens espèrent, la réalisation de l’Europe citoyenne, où chacune et chacun puissent se retrouver. Un système qui apporte enfin son déni aux lobbys au profit de l’intérêt général des populations qui composent l’UE. Cela serait l’occasion pour Emmanuel Macron de se démarquer par rapport à tous ceux qui soutiennent l’immobilisme. Peu de jours avant sa mort, Rainer Barzel, un politicien de premier plan de la CDU allemande, me confia, que sans le développement de conditions sociales adéquates pour une démocratie moderne, l’UE s’enlisera. Cela se passa en 2006 à Munich. Une thèse qu’il avait élaborée avec son ami intime, Helmut Schmidt, l’ancien chancelier SPD. Les deux hommes eurent du mal à comprendre pour quelles raisons des revendications élémentaires puissent avoir tant de peine à s’imposer. Il y a eu depuis le début de l’union une erreur de base, celle de donner la priorité absolue à l’économie sans lui adjoindre le social. C’est d’autant plus mystérieux que dès sa création en 1948, la République Fédérale avait axé toutes son évolution sur un développement parallèle de l’évolution économique liée étroitement à une amélioration de l’ordinaire de tous ceux qui contribuent à son succès. Ceci est resté unique dans les anales de l’Europe d’après-guerre. Son secret a été sans aucun doute la participation au sein des entreprises, où le personnel est représenté à 49 % au sein des conseils de surveillance. Ces conseils qui nomment les PDG et leurs adjoints. Une ingérence directe des représentants des travailleurs en ce qui concerne avant tout le personnel de pointe. Mais cela n’est pas tout. Il en va aussi des visées économiques qui sans une infrastructure solide, iraient à la dérive. Weiterlesen

Les plaintes pour viol ont augmenté de 17 %, celles pour agressions sexuelles de 20 % en France en 2018. Le service statistique ministériel de la sécurité explique cette hausse avec les arguments suivants :« Le contexte de libération de la parole et de prise de conscience collective des violences faites aux femmes né de l’affaire Weinstein qui a éclaté en octobre 2017 [aux Etats-Unis] et du mouvement #metoo qui s’en est suivi. La hausse des plaintes procède sans doute à la fois d’une plus grande révélation des faits et d’un abaissement du seuil de tolérance à ce type de violences ». L‘enquête « Cadre de vie est sécurité » a démontré que pendant la période entre 2011.2017, il y a eu en moyenne 235 000 victimes en France métropolitaine. Une grande partie de ces violences eurent lieu dans le cadre conjugal. Il était pour ainsi dire tabou jusqu’à présent. Bien des femmes (80 % des personnes agressées) n’ont plus de complexes de déposer plainte. Les 18-29 ans représentent 36 % des personnes concernées. Mais il ne sert à rien d’être scandalisé sans ce demander à quoi est dû le harcèlement sexuel. Je l’impute en partie à la mutation du comportement des femmes, qui depuis le début du mouvement d’émancipation ont une attitude bien plus indépendante par rapports aux hommes. Grâce à leur avance sur le marché du travail, elles ne sont plus soumises aussi cruellement à un état de dépendance, qui était avilissant. C’est une des revendications les plus importantes que celle d’obtenir plus d’égalité dans l’entreprise. Une lutte âpre qui est loin d’être gagnée. L’égo des mâles a été fortement égratigné par l’attitude intransigeante des activistes qui rassemblent de plus en plus de femmes sous leur bannière. Weiterlesen