Je n’y avais pas pensé. Peut-être le système institutionnel français est une entrave au progrès. Tous les cinq ans le président doit être élu. Un homme dont on attend tout, même l’impossible. Il est clair qu’il ne peut y avoir que des déçus. Cela vient à dire que l’homme providentiel n’est plus qu’une caricature du passé. Dans un monde où l’information est omniprésente, rien ne passe inaperçu. Je trouve le propos de Julien Dray tout a fait pertinent lorsqu’il déclare qu’il faut plusieurs épaules pour porter toute une nation vers des lendemains meilleurs. Un bon moyen est de redonner au parlement ses prérogatives. C’est dans ce cadre que les lois nouvelles devraient être rédigées. Mais ceci en évitant bien les écueils de la Quatrième République. S’il en est ainsi, il faut que le peuple prenne enfin conscience du devoir qu’il a à jouer. Il ne peut pas rester passif et ronchonner du matin au soir. C’est là que se heurte une idée à mes yeux valable. Tant que le citoyen ne se sentira pas responsable et solidaire de la res publica, il ne pourra pas avoir de progrès. Il veut pouvoir trouver des boucs émissaires. S’ils n’existent plus, adieu le spectacle ! Tant qu’il n’aura pas compris que la curée ne peut que lui amené des ennuis, la gabegie durera. On a toujours les dirigeants qu’on mérite ! C’est une loi intangible. Un peu plus de civisme ne ferait pas de mal ! N’est-ce pas ?

http://www.liberation.fr/politiques/2014/09/07/dray-ps-juge-le-systeme-politique-francais-a-bout-de-souffle_1095309

Pierre Mathias

Opinion forming

Syria, Iraq or Gaza: I sometimes wonder, if the media want uns to take for a ride. War as an instrument of policy has been out for a long time. Nevertheless, one continues to wage wars! Backwardness in the affected areas? If modern weapon technology is able to warm up targets with a laser and then to place a missile including a heat sensor with pinpoint accuracy, then it seems implausible that militaries constantly hit hospitals, children’s homes or civilian areas „accidentally“. If a gun can make ruins out of houses with only one shot, it surprises me, that at the end of the Third Gulf War, in the presence of camera crews, American soldiers in their trench do a shoot-out in John Wayne kind with snipers in the house in front of them. It is no longer about military successes. A human life is no more than a number. It is crucial which opinion we have. What we post on social networks. And these are the barometer of public opinion.

 

Meinungsmache

Syrien, Irak oder auch Gaza: Ich frage mich manchmal, für wie dumm uns die Medien verkaufen wollen. Krieg als Mittel der Politik ist schon lange out. Dennoch führt man weiter Kriege! Rückständigkeit in den betroffenen Gebieten? Wenn moderne Waffentechnik in der Lage ist, Zielpunkte mit einem Laser anzuheizen und dann eine Rakete mit Wärmesensor punktgenau zu platzieren, dann erscheint es unglaubhaft, dass Militärs „versehentlich“ ständig Krankenhäuser, Kinderheime oder Zivilgebiete treffen. Wenn ein Geschütz Häuser mit einem Schuss zur Ruine machen kann, dann verwundert es mich, dass sich, Ende des Dritten Golfkrieges, im Beisein von Kamerateams amerikanische Militärs in ihrem Schützengraben mit Heckenschützen im Haus davor eine Schießerei nach John-Wayne-Art liefern. Es geht nicht mehr um militärische Erfolge. Ein Menschenleben ist nicht mehr als eine Nummer. Entscheidend ist, welche Meinung wir haben. Was wir in sozialen Netzwerken posten. Und diese sind das Stimmungsbarometer.

© Thomas Dietsch

Une fois n’est pas coutume, j’ai envie de taper du poing sur la table. J’ai l’impression de me trouver devant une masse inerte, incapable de bouger lorsque le danger guette. Ce qui se passe actuellement en France, est une démonstration manifeste d’impuissance. Le gouvernement se débat comme il peut, l’opposition modérée se cherche encore. Personne n’a compris que le glas sonne. Et en arrière-plan les fanatiques du populisme, de l’extrême-droite. Tout au long la République de Weimar les partis dits démocratiques se sont tirés dans les jambes en espérant glaner un peu plus de pouvoir. Inutile de répéter ici ce qui s’est passé. On me dira que l’histoire ne se répète pas, que les conditions étaient différentes. C’est évidemment le cas. Je n’irai pas jusqu’à comparer les personnages qui faisaient la une à l’époque avec ceux qui attisent aujourd’hui la braise. Non, je ne veux pas entrer dans un tel jeu. Mais force est de reconnaître que nous vivons des temps très dangereux, où la moindre étincelle peut tout faire sauter. Comment désamorcer une telle mine? En se rapprochant, en essayant de trouver un terrain d’entente. Tout aussi bien la gauche que le centre et la droite modérée devraient essayer de mettre de l’eau dans leur vin. Trouver une plate-forme où l’UMP, le Centre et le PS pourraient se tendre la main. Cela peut faire mal à certains, mais que faire d’autre ? Le devoir de tous est de servir la France et d’empêcher qu’elle sombre dans la démagogie du FN. J’en appelle à toutes les femmes et les hommes de bonne volonté. Seule l’union peut nous sauver.

pm

http://www.liberation.fr/politiques/2014/09/06/independance-ou-alliance-avec-l-ump-les-centristes-de-l-udi-hesitent_1095047

Pierre Mathias

Propaganda

Nella „Frankfurter Allgemeine“ leggiamo: „Sia in Ucraina o lo „Stato Islamico“: Mosca vede dietro tutti i mali l’Occidente.“. Un articolo di „Die Zeit“: „La propaganda di Putin avvelena il popolo.“. L’Occidente dovrebbe avere la colpa delle condizioni in Ucraina e di atrocità dello IS.
Governanti di Mosca, e tutto si concentra nella persona di Putin, hanno bisogno di un capro espiatorio: l’Occidente deve pagare per gli altri! Il presidente russo sta espandendo il suo potere e a lui va bene ogni mezzo. Di politica interna la Russia è a terra. L´economia è esausta. Il bilancio pubblico deve procurare miliardi supplementari per la Crimea e per la stabilizzazione dei vassalli in Ucraina Est. Ora, anche il cittadino russo, la cittadina russa, dovrebbe essere portato sul corso. Persone che negli ultimi vent’anni si sono emancipati dopo l’era di Stalin e le sue conseguenze, ora non dovrebbero più avere voce in capitolo, ma devono solo seguire. La piccola pianta delicata ceto medio è rovinata, i cittadini strumentalizzati dalla televisione di Stato. La storia ci insegna che questo si vendicherà alla fine!

 

 

Propaganda

 

In der „Frankfurter Allgemeine“ steht zu lesen: „Ob in der Ukraine oder beim „Islamischen Staat“: Moskau sieht hinter allem Bösen den Westen.“. „Die Zeit“ berichtet: „Putins Propaganda vergiftet das Volk.“. Der Westen soll schuld sein an den Zuständen in der Ukraine und für die Gräueltaten des IS. Moskaus Machthaber, und alles konzentriert sich in der Person Putins, braucht einen Sündenbock: Der Westen muss herhalten! Der russische Präsident weitet seine Macht aus und dabei ist ihm jedes Mittel recht. Innenpolitisch liegt Russland am Boden. Die Wirtschaft ist marode. Der Staatshaushalt muss zusätzliche Milliarden für die Krim und für die Stabilisierung der Vasallen in der Ostukraine aufbringen. Jetzt soll auch der russische Bürger, die russische Bürgerin, wieder auf Kurs gebracht werden. Menschen, die sich nach der Stalin-Ära und deren Folgen innerhalb der letzten zwanzig Jahre emanzipiert haben, mündig wurden, sollen jetzt nicht mehr mitreden, sondern nur noch folgen. Das zarte Pflänzlein Mittelstand wird kaputt gemacht, Bürger instrumentalisiert über das Staatsfernsehen. Die Geschichte lehrt uns: Dies wird sich im Endeffekt rächen!

© Thomas Dietsch

Je vais essayer de garder la tête froide pour comprendre ce qui se passe actuellement à l’Est de l’Ukraine. Un cessez-le-feu a été convenu entre les belligérants. Personne n’y croit trop, car les cartes qui sont distribuées n’avantage que le maître du Kremlin. C’est en fait une capitulation sans conditions de la part du gouvernement de Kiev. La démonstration que tous les soutiens verbaux de la part de l’occident ne reposent que sur du bla-bla-bla. Sans vouloir comparer le sort de la République Tchèque en 1938, on dépèce un pays sans que ceux « qui s’offusquent » remuent un doigt. L‘ Ukraine ne vaut pas une guerre généralisée. J’ai au moins le courage de le dire. Une raison pour laquelle je me sens mal à l’aise. Vladimir Poutine est en train de gagner sur tous les plans. Comme un joueur d’échec, il nous a acculé dans une position où la reddition ne peut pas être évitée. Nous ne sommes véritablement pas entrain de nous redorer le blason. Pour l’Europe une perte de crédibilité. Qui croira encore que nous défendrons les membres de l’UE s’il y a menace ? Personne ! La grande solidarité s’arrête au porte-monnaie. Si ça remue, on envoie du fric. Cela ne remplace pas une qualité qu’on nomme solidarité. Ce qui me fait mal au ventre dans cette histoire, c’est que je n’ai rien de meilleur à proposer. L‘ Ukraine sera sacrifiée au nom d’intérêts supérieurs. Il serait temps de le dire haut et fort.

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/05/petro-porochenko-et-les-separatistes-declarent-un-cessez-le-feu-dans-l-est-ukrainien_4482886_3214.html

Pierre Mathias

Pauvre François Hollande, je ne vais pas lui faire l’affront de vous donner sa cote de popularité. Vous pouvez la trouver dans tous les journaux de France et Navarre. Je me demande si un chef d’État doit être obligatoirement aimé par tous ceux qui l’ont élu ou non. Dans le Prince de Machiavel il est question de tout autre chose. Pour pouvoir gouverner il est d’après lui préférable d’être craint. Entre le peuple et le potentat il n’a pas de place pour une affaire d’amour. Le hic dans tout cela, c’est que le Président ne remplit pas ces critères. Tout en étant très intelligent et très analytique, il est toujours en quête de considération. Ce qui est désagréable pour sa fonction, c’est le dédain qu’on lui témoigne. C’est injuste. Il a toutes les qualités intellectuelles pour réussir, mais cela ne compte pas. On veut un personnage qui frappe la table du poing, qui profère haut et fort ce qu’il préconise et qui n’admet aucune réplique. Un mec ! Il n’y a pas de place pour la réflexion, pour le doute. Les demi-teintes ne plaisent pas. C’est ce qui fait le malheur de François Hollande. C’est un paradoxe dans un pays aussi individualiste que la France. Les frondeurs du café du commerce se transforment vites en moutons lorsqu’il s’agit de la République. Ils veulent avoir un guide ! J’en ai la chair de poule. Nous avons bien vu ce que cela peut donner! Tous ceux qui parlent de démocratie devraient réfléchir à ce qu’ils disent. Pour ma part je préfère avoir en face de moi un hésitant qu’un bulldozer qui risque de tout détruire sur son passage. À votre santé !

 pm

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/09/04/francois-hollande-devient-officiellement-le-president-le-plus-impopulaire_4482376_4355770.html

Pierre Mathias

 

La France a décidé de retarder jusqu’au mois de novembre la livraison du Mistral à la Russie. Pas une bonne nouvelle pour le chantier naval de Saint-Nazaire. Le Président ne pouvait pas faire autrement que de se plier aux revendications des États-Unis et de leurs alliés occidentaux. La pression était trop grande. Nous n’avons pas à faire à un produit anodin. Il s’agit d’une arme de guerre. Avec ce qui se passe actuellement en Ukraine, la décision est compréhensible. Mais ne nous leurrons pas. C’est un sacré coup dur pour l’économie française. Il n’est pas étonnant que les salariés voient avec inquiétude ce qui se passe à leur dépend. La raison d’État ne leur apportera pas du beurre dans leurs épinards. Cet exemple montre à quel point nos économies sont vulnérables. Il est indéniable que d’autres acheteurs potentiels se méfieront et annuleront leurs commandes. Du point de vue éthique il n’a rien à redire, mais lorsque il s’agit de chômage, les esprits s’échauffent. On regarde son porte-monnaie, moins les aspects pervers qu’un conflit peut générer. Malgré toutes ces considération, il est impossible pour la France de laisser aller les choses. Tant que Vladimir Poutine ne respectera pas le droit des peuples, il ne peut être soutenu. Il faut espérer qu’il entende raison. Jusque là il se passera du Mistral !

 pm

http://www.liberation.fr/monde/2014/09/03/la-france-remet-en-question-la-livraison-du-premier-navire-mistral-a-la-russie_1093012

 Pierre Mathias

Disaster

Alarming news in the business section of „Die Welt“: JP Morgan predicts stock market crash in Russia, Europe’s economy is slacking along a wide front. Germany, being economically reasonably stable at present, is liable to be drawn into this downward trend. One basks currently in idleness, between France and Germany we don´t have any need to give mutual advice. One knows the rules! Thus, the German finance minister. A coming disaster is threatening. It could be of importance that Russia, in order to divert attention from the inner economic crisis, “engages” in foreign policy?! This can not be ruled out. Economic sanctions will not improve the situation, neither in Russia, nor in the European Union. Both are economically intertwined with each other too much, to gain anything by sanctions. In the current situation it would do good to play with one´s cards on the table, at least to avoid more damage. Perhaps this would also take away political pressure from Moscow´s home affairs.

 

Desaster

 

Alarmierende Nachrichten im Wirtschaftsteil der „Die Welt“: JP Morgan sagt Börsen-Crash in Russland voraus, Europas Wirtschaft schwächelt auf breiter Front. Deutschland, derzeit wirtschaftlich einigermaßen stabil, droht in diesen Abwärtstrend hineingezogen zu werden. Man sonnt sich derzeit im Nichtstun, zwischen Frankreich und Deutschland habe man es nicht nötig, sich Ratschläge zu erteilen. Man kenne die Regeln! So der deutsche Finanzminister. Ein kommendes Desaster droht. Mag es mit eine Rolle spielen, dass Russland, um von der wirtschaftlichen Krise abzulenken, sich außenpolitisch „engagiert“?! Man kann es nicht ausschließen. Wirtschaftssanktionen werden die Lage nicht verbessern, weder in Russland, noch in der Europäischen Union. Die beiden sind wirtschaftlich zu sehr miteinander verflochten, als dass eine Seite durch Sanktionen irgendetwas gewinnen könnte. Man täte in der aktuellen Situation gut daran, mit offenen Karten zu spielen, um zumindest größeren Schaden zu vermeiden. Vielleicht würde dies auch innenpolitischen Druck von Moskau nehmen.

© Thomas Dietsch