La France a décidé de retarder jusqu’au mois de novembre la livraison du Mistral à la Russie. Pas une bonne nouvelle pour le chantier naval de Saint-Nazaire. Le Président ne pouvait pas faire autrement que de se plier aux revendications des États-Unis et de leurs alliés occidentaux. La pression était trop grande. Nous n’avons pas à faire à un produit anodin. Il s’agit d’une arme de guerre. Avec ce qui se passe actuellement en Ukraine, la décision est compréhensible. Mais ne nous leurrons pas. C’est un sacré coup dur pour l’économie française. Il n’est pas étonnant que les salariés voient avec inquiétude ce qui se passe à leur dépend. La raison d’État ne leur apportera pas du beurre dans leurs épinards. Cet exemple montre à quel point nos économies sont vulnérables. Il est indéniable que d’autres acheteurs potentiels se méfieront et annuleront leurs commandes. Du point de vue éthique il n’a rien à redire, mais lorsque il s’agit de chômage, les esprits s’échauffent. On regarde son porte-monnaie, moins les aspects pervers qu’un conflit peut générer. Malgré toutes ces considération, il est impossible pour la France de laisser aller les choses. Tant que Vladimir Poutine ne respectera pas le droit des peuples, il ne peut être soutenu. Il faut espérer qu’il entende raison. Jusque là il se passera du Mistral !
pm