Pauvre François Hollande, je ne vais pas lui faire l’affront de vous donner sa cote de popularité. Vous pouvez la trouver dans tous les journaux de France et Navarre. Je me demande si un chef d’État doit être obligatoirement aimé par tous ceux qui l’ont élu ou non. Dans le Prince de Machiavel il est question de tout autre chose. Pour pouvoir gouverner il est d’après lui préférable d’être craint. Entre le peuple et le potentat il n’a pas de place pour une affaire d’amour. Le hic dans tout cela, c’est que le Président ne remplit pas ces critères. Tout en étant très intelligent et très analytique, il est toujours en quête de considération. Ce qui est désagréable pour sa fonction, c’est le dédain qu’on lui témoigne. C’est injuste. Il a toutes les qualités intellectuelles pour réussir, mais cela ne compte pas. On veut un personnage qui frappe la table du poing, qui profère haut et fort ce qu’il préconise et qui n’admet aucune réplique. Un mec ! Il n’y a pas de place pour la réflexion, pour le doute. Les demi-teintes ne plaisent pas. C’est ce qui fait le malheur de François Hollande. C’est un paradoxe dans un pays aussi individualiste que la France. Les frondeurs du café du commerce se transforment vites en moutons lorsqu’il s’agit de la République. Ils veulent avoir un guide ! J’en ai la chair de poule. Nous avons bien vu ce que cela peut donner! Tous ceux qui parlent de démocratie devraient réfléchir à ce qu’ils disent. Pour ma part je préfère avoir en face de moi un hésitant qu’un bulldozer qui risque de tout détruire sur son passage. À votre santé !
pm