rémisme127 intellectuels juifs s’opposent de faire l’amalgame entre l’antisémitisme et l’antisionisme, un texte de loi qui devrait être voté aujourd’hui à l’Assemblée nationale. « La montée de l’antisémitisme dans le monde, y compris en France, nous préoccupe profondément. Nous considérons l’antisémitisme et toutes les autres formes de racisme et de xénophobie comme une menace réelle contre laquelle il convient de lutter avec la plus grande fermeté, et exhortons le gouvernement et le Parlement français à le faire.“ Mais l’antisémitisme doit en premier lieu être défini précisément, pour éviter tous vices de forme. Et dans ce cas bien précis, les intellectuels y voient un danger : « Critiquer l’existence même d’Israël en ce qu’elle constitue une collectivité composée de citoyens juifs revient à exprimer une haine à l’égard de la communauté juive dans son ensemble ». Je leur donne raison, car vouloir faire d’une entité politique un amalgame avec une définition qui va bien plus loin que le quotidien, représente un risque certain en ce qui concerne le Judaïsme dans son ensemble. Ce qui me gêne avant tout, c’est de le considérer comme une race. Ce serait après coup donner raison à Hitler. La génétique nous a démontré, qu’en fin de compte il n’existe qu’une espèce d’hommes. Si il avait des oppositions flagrantes, il serait impossible de se procréer. Même si le lion et la gazelle faisait des efforts considérables en faisant l’amour, ils mettront pas des petits au monde. Ce n’est pas le cas chez les humains qui peuvent se croiser.

La différence réside plutôt dans la croyance, dans la culture, et encore, et finalement dans la vie quotidienne. C’est donc avant tout un fait sociétal. Le deuxième point délicat est de vouloir faire d’un État qui devrait être en premier lieu pluraliste, un vase-clos. Ce serait mépriser la forte minorité d’Israéliens d’origine arabe. Toute personnes animées par les droits de l’homme ne peut pas approuver une telle mainmise. Vous me direz, qu’il est question de sionisme qui implique que les Juifs. D’accord, mais le trait d’union est vite tiré entre l’État et ce qui devrait être la réalité. De vouloir traiter d’antisémite un individu qui s’oppose à la politique gouvernementale d’Israël, est du point de vue intellectuel une thèse totalement erronée. C’est sûrement souvent le cas, mais du point de vue des faits une hérésie. Ce serait condamner d’antisémites les opposants au régime en Israël même. Cela ne peut pas tenir le cap. Je donne raison aux intellectuels de combattre ainsi toutes astreintes à la liberté d’opinion. Bien des Juifs orthodoxes ne veulent rien savoir d’un État judaïque qui ne correspond pas ‘a l’universalité de leur religion. Lorsque certains d’entre-eux se réunissent à Téhéran pour garder des liens avec le régime iranien, ils démontrent leur indépendance par rapport à un État juif, que tous ne reconnaissent pas. La raison pour laquelle je ne suis pas partisan de l’initiative parlementaire. Il faut se battre pour ceux qui sont poursuivis de haine, lorsqu’ils portent la kippa. Mais surtout pas traiter d’antisémite ceux qui condamnent, comme moi, l’attitude des Israéliens envers les Palestinien. Un tel arrêté ne fait qu’attiser la haine !

pm

https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/02/appel-de-127-universitaires-juifs-aux-deputes-francais-ne-soutenez-pas-la-proposition-de-resolution-assimilant-l-antisionisme-a-l-antisemitisme_6021348_3232.html

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