La cour suprême britannique a une autre idée de la démocratie, que celle de Boris Johnson. Elle trouve la décision du premier-ministre non advenue d’envoyer les députés en vacances pendant cinq semaines, en espérant qu’ils puissent tenir ainsi « leur gueule » et surtout ne pas mettre les bâtons dans les roues de Boris Johnson en ce qui concerne la sortie du Royaume-Uni de l’UE le 31 octobre de cette année. Ce dernier persiste vouloir la mettre en pratique, même sans un accord. Et ceci malgré la directive de Westminster qu’une sortie dure ne peut être pratiquée. Il fera certes semblant de vouloir négocier avec Bruxelles, mais fera tout pour que toutes les démarches échouent. Il espère que son attitude intransigeante puisse en fin de compte avoir le succès qu’il escompte auprès des électeurs, s’il y avait des législatives. Mais il se pourrait bien, qu’un nouveau référendum puisse aussi avoir lieu. Le premier-ministre a plongé le pays dans un désastre sans égal, il a aussi mis la queen dans l’embarras en lui faisant signer un décret illégal, qui avait pour seul objectif, celui de museler la démocratie. Il est même question d’une destitution de Boris Johnson, mais pour que cela réussisse, il faudrait que le labour sorte aussi du flou, où son leader Jeremy Corbyn l’a placé. Nous verrons aujourd’hui quelle position les délégués travaillistes à Brighton auront pris face au Brexit. Mais il faut prendre une décision, qu’elle soit agréable ou non. Tout cela démontre qu’il est nécessaire d‘avoir à nouveau de la suite dans les idées. Il ne s’agit pas de l’avenir d’un gouvernement, de son chef en l’occurrence, mais de la survie du Royaume Uni.

La procédure juridique concernant la mise en congé des parlementaires a été déclenchée par la haute cour écossaise. Il est à craindre que si Boris Johnson passe une fois de plus outre des mesures réclamées par la justice, l’Écosse pourrait tout faire pour tirer son chapeau face à Londres et de faire cavalier seul. Il faudra beaucoup de doigté afin d’éviter une telle sécession. La couronne qui jusqu’à présent a été un élément stabilisateur, a perdu de son lustre en jouant le jeu d’un flambeur qui n’a qu’une idée, celle de se mettre en avant. Je ne vois pas comment recoller le vase dans de telles conditions. Le parlement aura un rôle primordial à jouer dans ce contexte. Son rôle consistera à sauver la plus vielle démocratie du globe, rien que cela. Tous cela sent le roussi d’autant plus qu’il semble difficile, malgré ses revers, de chasser Johnson de Downing Street. Cela provient en partie du fait qu’il manque une personnalité vraiment forte pour reprendre le flambeau. Ce sera le rôle de l’opposition de se mettre d’accord sur un candidat pouvant entrer en question en ce qui concerne la reprise des affaires. Cela exigerait bien de l’humilité de la part de certains, la volonté de faire passer les intérêts du pays avant les leurs. Je suis curieux de voir qu’elles mesures prendra ces prochains jour Westminster, quelle tactique les députés emploieront. Ils feront je pense tout dans leur majorité afin que le gouvernement ne saborde pas les pourparlers entamés avec la Commission Européennes. Mais pourront-ils faire plus ? Seront-ils en mesure de chasser Johnson ?

pm

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/24/brexit-la-cour-supreme-britannique-inflige-un-revers-a-boris-johnson_6012852_3210.html

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