Le gouverneur de la banque centrale du Royaume Uni, Mark Carney, a prédit le pire pour son pays, s’il quittait l’UE sans un accord préalable. Un grand nombre d’entreprises ne seraient plus en mesure de fonctionner normalement. Sans le souligner particulièrement, il a mis en garde le gouvernement, qu’un grand nombre de faillites pourraient en résulter. Il n’a pas manqué de dire, que la grand distribution pourrait en être affectée, que cela pourrait aller jusqu’à des réductions importantes de l’offre, en particulier des produits provenant de l’UE. Comme dans d’autres pays, l’agriculture locale ne peut pas subvenir à la demande, qui est bien plus élevée. Pour pouvoir nourrir tout le monde, il faut importer des denrées. Ce ne sont pas seulement des produits exotiques, mais aussi l’alimentation de base. Sans demander au peuple de restreindre la consommation d’une manière drastique, je ne vois pas comment cela pourrait se dérouler. Il me paraît être évident que les prix vont augmenter considérablement, ce qui fera vaciller le marché et remettra bien des emplois en question. Du point social, l’État ne sera plus en mesure de donner des aides efficaces, vu la baisse des entrées fiscales. Boris Johnson et les adeptes d’un divorce violant, accusent Mark Carney de sinistrose. Il ne faut pas être un ponte en économie pour reconnaître que son analyse a du vrai. Je sais, j’ai déjà écrit pas mal d’articles à ce sujet, mais j’ai de la peine à comprendre que des politiciens jettent ainsi leur patrie en pâture, vont à contre-sens du bon sens. Ce qui se passe ici est en quelque sorte un suicide. Lorsque l’affectif prend le dessus, il ne peut plus y avoir un raisonnement logique.

Ici nous avons à faire à un nationalisme sous-jacent qui n’a plus aucun lien avec la réalité. Un rêve révolu d’un passé glorieux. La Grande Bretagne n’est plus une grande puissance. Même s’il reste des relents de colonialisme, cela n’a plus rien à voir avec l’époque de l’Empire. Il ne reste plus que le souvenir. Comment vouloir s’y agripper, s’il estompe de plus en plus. Ce serait comme si l’Autriche croyait pouvoir revenir au temps des Habsbourg. Ce gendre de réminiscence peut mener à la schizophrénie. Je ne veux en aucun cas amoindrir le rêve, la fantaisie, l’utopie, mais lorsqu’il s’agit de retombées concrètes il serait préférable de revenir à la case de départ, de ne pas plonger sa tête dans du sable. C’est une attitude qui devrait être proscrite en politique. Sans un bilan solide, il est impossible de construire du solide. On pourrait faire le reproche à Mark Carney qu’il n’a pas chiffré un brexit dur. Cela aurait été crucial. Sans des données solides à l’appui, il se soumet au doute. Je vois là aussi une certaine nonchalance ou peut-être la volonté d’éviter la panique. N’est-ce pas l’opposition qui devrait agir comme je le préconise? Je le pense, mais elle est psychologiquement plus que vulnérable. Elle ne veut pas angoisser son électorat. Le rôle de la politique serait d’étayer ses thèses avec du concret. J’aimerais le faire comme journaliste, mais dans ce cas-là il me manque les chiffres. Sans eux il sera impossible de freiner cette course dans le néant. Pour moi ce qui se passe est le déni de toute analyse qui serait indispensable dans un cas-là. Un couple qui divorce devrait calculer les conséquences, de même ici ! On en est loin !

pm

https://www.nouvelobs.com/brexit/20190802.OBS16713/en-cas-de-brexit-sans-accord-la-banque-d-angleterre-prevoit-un-choc-instantane.html

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