Il y aura un réaménagement de l’assurance-chômage d’ici 2020. L’objectif est de diminuer le nombre de chômeurs de 150.000 à 250.000 personnes sur la période 2019-2021. 3,4 milliards d’économies pourraient être ainsi faites. Tous ceux qui gagnent plus de 4.500,00 € par mois brut, verront après plus de sept mois, leur aide diminuée de 30 %. Pour avoir accès à l’aide, il faudra avoir au moins avoir travaillé six mois au cours des deux dernières années. Les chômeurs de plus de 57 ans ne seront pas touchés par cette mesure. Elle sera appliquée jusqu’à un plancher d’indemnisation de 2 261 euros net par mois. Pour amoindrir ces mesures, les démissionnaires et les indépendants auront droit aux indemnités. Il y aura un recrutement de 1000 agents nouveaux pour pôle emploi. Voici en gros ce que le gouvernement prévoit. Une fois de plus des mesures qu touchent les plus faibles. Les autorités partent du principe, qu’il faut faire barrage aux tires-au-flancs. Il y en a certes, mais je pense que la plupart de ceux qui sont touchés par le chômage, n’ont qu’un seul désire, celui de retrouver du travail. Il faudrait à tout prix réduire les CDD, les contrats de travail à temps limité. Je sais, c’est un moyen de dépannage efficace pour remédier dans un premier temps à la perte d’un emploi. Mais c’est aussi une épée de Damoclès. Ceux qui en jouissent ont tout d’abord l’impression que tout baigne dans l’huile. Puis ils se retrouvent dans une situation analogue. Une jeune femme dans mon entourage, après avoir passé deux ans dans un emploi social, où ses compétences ont été très appréciées, se retrouve aujourd’hui sur le pavé. Malgré un certificat de travail positif, elle a de la peine de retrouver chaussure à son pied. Les activités qu’on lui présente, sont mal rémunérées. On lui a même dit qu’elle ne serait pas payée pendant les vacances, ce qui à mon avis n’est pas compatible avec les règles habituelles. Et si elle refuse de se prêter à de telles conditions, cela serait mal vu par le pôle emploi.

Puis il y a cette légende qui parle de chances majorées pour trouver un emploi fixe, si on se prête à de telles conditions. Que dire de tout cela ? Tant que la situation est tendue sur le marché du travail, j’ai personnellement du mal à accepter qu’on fasse de telles économies sur le dos des assurés. La première priorité serait de créer des emplois nouveaux. Je n’ai lu nulle part, que l’argent ainsi récupéré soit réinvesti dans ce domaine. Lorsqu’il est question de baisser la couverture sociale, j’ai beaucoup de mal à l’accepter. Je ne pense pas que c’est le bon moyen de redonner à l’économie du punch. Elle est un élément essentiel en ce qui concerne les chances afin de se défaire des affres causées par le chômage. En réduisant les revenus, on baisse parallèlement le pouvoir d’achat, ce qui est un frein à toutes embellies pour les entreprises en général. Mais une fois de plus j’ai l’impression que tous ceux qui ne portent pas de responsabilité à la détérioration de leur situation seront punis. Afin de lutter contre les abus, il faut appliquer le cas par cas. Il est impossible de généraliser quoi que ce soit. Une personne mise-à-pied pour des causes économiques, doit être traitée autrement que les nomades du marché du travail, des personnes qui ne tiennent pas longtemps le coup dans un emploi.

pm

https://www.nouvelobs.com/economie/20190618.OBS14556/assurance-chomage-ce-que-contient-la-vaste-reforme-du-gouvernement.html

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