Donald Trump a annoncé que son pays se retirerait de l’accord signé en 1987 entre Reagan et Gorbatchev qui prévoyait une réduction de l’arsenal nucléaire et de la mise au point de certaines nouvelles armes par le USA et la Russie. Le FNI a été considéré à l’époque comme une avancée essentielle en ce qui concerne la prolifération de tels missiles. La folie furieuse du président américain ne connaît plus de limites. Il remet en question tout l’équilibre international et en fera au bout du compte les frais. Il est significatif que cet homme n’a qu’une chose en tête : la destruction. Rien de constructif a eu lieu depuis qu’il est à la Maison Blanche. Il serait temps que les citoyens se rendent compte, qu’il les met en danger. Ils auraient l’occasion le 6 novembre de refuser qu’une telle politique se perpétue sans garde-fous. Seules les urnes pourront en déterminer. Mais je crains qu’ils se réfèrent plutôt au caractère massue de sa politique et qu’ils croient que de telles mesures revalorisent les États-Unis. De se faire une identité au dépriment de la vie est une absurdité. Nous nous trouvons devant un homme, qui dans sa démence, risque d’amener l’humanité entière au bord du gouffre. Il serait de ce fait temps que l’Europe se ressaisisse enfin. En cas de conflit armé, nous ne serions pas épargnés, au contraire. Il faudrait que nos politiciens, au lieu de se tirer dans les jambes, prennent en compte nos intérêts communs. Lorsqu’on a suivi les négociations entre les deux super-nations, comme je l’ai fait pour notre rédaction, on peut considérer que cet accord entre l’Union-Soviétique et les USA, tient du miracle. Et voilà qu’un déséquilibré remet tout cela en question. En écrivant ces lignes, Trump me fait penser a Néron qui pour assouvir ses agressions a mis le feu à Rome. De tels personnages coupent l’herbe qu’ils ont sous leurs pieds et ceci sans raisons évidentes. Moscou a réagi violemment et ne sait plus à quel saint se vouer. L’adversaire est trop volatile pour savoir quels seront ses prochaines mesures.
Le président américain prétend qu’il a rompu ce traité car la Russie le violait et se réarmait sous son couvert. C’est bien possible, mais en diplomatie il faut se méfier des faits accomplis. Si l’anarchie prend le dessus, tout est possible. Un exemple que j’ai vécu à Marseille. Lorsque j’y vivais le clan des Guérini était tout puissant. Ce gang avait la mainmise sur toute la cité phocéenne. Des bandes adverses les ont éliminés et se livrèrent ensuite la guerre entre-elles. La ville était devenue ingouvernable, car il n’y avait plus la structure stable du grand banditisme. Avant ce changement, il n’y avait qu’un interlocuteur à qui s’adresser lorsque les limites étaient dépassées, Mémé Guérini, le grand patron. En ce qui nous concerne ce matin, le risque est grand que tout se déroule de la même manière. Il ne peut pas avoir de sécurité si on rejette l’idée que les grandes puissances sont obligées de s’entendre, tout au moins en ce qui concerne les lignes essentielles de leur politique. Et pourtant Donald Trump avait eu l’intention d’améliorer les rapports avec Vladimir Poutine. Se sentant menacé par la justice de son pays, pour avoir reçu de l’aide de Moscou, il fait volte-face pour sauver sa peau. Une fois de plus la démonstration que nous avons affaire à une girouette. Inch’Allah !
pm