Une fois de plus le Brexit est au centre de mes préoccupations. Au congrès du Parti Conservateur, un grand nombre de militants ne trouvent rien de mieux que de démonter Theresa May, sans vouloir pour autant qu’elle lâche les rennes du pouvoir. Qui voudrait se retrouver à la tête d’un gouvernement dans une telle situation ? Ben Johnson, la forte gueule, mais il est peu probable que les délégués soient enclins à faire le forcing. Ils sont bien trop loyaux pour être frondeurs, sachant bien que ce sera au parlement que les comptes se régleront. Dans la situation actuelle cela signifierait le renversement de Teresa May, étant donné qu’elle ne réussira pas à faire passer son plan, qui consiste de maintenir son pays dans les accords passés avec l’UE, dans les domaines économiques et agricoles. Elle irait dans ces domaines-là jusqu’à accepter la mainmise de Bruxelles. C’est justement cela que les tenants du Brexit veulent éviter, considérant que cela serait un acte de traîtrise. À leurs yeux le Royaume Uni serait complètement dépendant de l’UE et soumis à un chantage constant. Seule la libre circulation des personnes serait vraiment entravée, ce que la Conseil européen réuni à Salzbourg a rejeté. Jusqu’au mois de novembre Madame May devra soumettre un autre plan et faire de nouvelles concessions. Elle sera encore plus acculée au mur dans son parti. Les Travaillistes, quant à eux, ne la soutiendront pas. Ils veulent que presque tout reste comme jusqu’à présent tout en quittant l’Union Européenne. J’aurais besoin d’explications.

Il ne faut pas oublier que le Labour, lors de son congrès il y a peu de jours, a voté une motion afin que les Anglais retournent aux urnes. C’est aussi de l’avis d’une minorité au sein du Parti conservateur, vu que le pays se trouve dans un cul-de-sac. Comme je l’avais dit il y a peu, ce serait à mon avis la meilleure solution. Les citoyens ont maintenant les cartes sur table et sont en mesure de bien mieux juger ce qui se passera en cas de divorce. Ce serait une mesure légitime étant donné l’enjeu que le Brexit représente pour chacun d’entre-eux. Tout en n’aimant pas particulièrement Theresa May, j’ai néanmoins un peu pitié d’elle. Elle se trouve dans une situation des moins enviables. On la traite de tous les noms d’oiseaux pour ses tentatives d’éviter le pire. Ce n’est pas elle qui a rendu possible le référendum, mais bien son prédécesseur David Cameron, auquel il manquait tout instinct politique. Il a remis en question l’avenir de la fière Albion pour des raisons de carriérisme, ce qui démontre de quelle manière il est possible de pervertir la politique. Maintenant c’est-elle qui doit réparer les pots cassés. Si par dépit elle démissionnait, cela pourrait signifier l’implosion des Torries. Ce qui adviendrait ensuite serait une grande instabilité politique qui toucherait toute la nation. Et l’UE ? Nous ne pouvons qu’observer ce qui se passe et aucunement fléchir en ce qui concerne les revendications du demandeur du divorce. Il ne peut pas y avoir de demi-mesure de la part de Bruxelles. C’est la raison pour laquelle il est à prévoir qu’il y aura échec, à moins que les Anglais changent d’avis au cas où ils revoteraient. Pour moi la meilleure solution.

pm

https://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2018/10/02/au-congres-du-parti-conservateur-boris-johnson-pilonne-le-plan-brexit-de-theresa-may_5363536_4872498.html

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