David Davis, le ministre du Brexit, a démissionné cette nuit de son poste. Ce rigide partisan du départ de la Grande-Bretagne de l’UE, ne pouvait plus supporter le désordre qui règne actuellement dans la cabinet. L’idée saugrenue de vouloir fonder une zone de libre-échange avec l’UE, où les Anglais auraient tous les avantages face à Bruxelles, est à la fois néfaste et non-réfléchi. En accordant à l’UE de nouveaux privilèges comme un droit d’établissement privilégié pour les ressortissants européens ou d’accorder le droit aux tribunaux de l’UE d’exercer une certaine influence dans le cadre juridique incluant le Royaume Uni. Dans un tel cas, il est permis de se poser la question pourquoi la fière Albion devrait dans le cadre de ces nouvelles dispositions quitter l’UE ? Pour empêcher les migrants de passer la frontière ? L’argument me paraît bien tenu. Dans le cadre d’un marché de libres-échanges soumis à des règles précises, certains secteurs de l’économie y laisseraient des plumes. Peut-être que Theresa May a dû tirer la sonnette d’alarme, lorsque la direction du fleuron de l’industrie automobile britannique a déclaré qu’en cas de Brexit dur, cette entreprise serait obligée de quitter la Grande-Bretagne. Je suis sûr que d’autres entreprises suivront, ce qui amènerait ce pays à la ruine. C’est vraiment mal parti, d’autant plus que nombre de sociétés financières envisagent aussi de quitter la City. Il ne fait aucun doute, que Madame May se fourvoie de plus en plus dans des ennuis. Il serait plus honnête qu’elle démissionne, car je ne vois plus, où il pourrait y avoir un consensus.
Une fois de plus la réalité émerge de tout ce brouhaha et nous fait entrevoir, qu’avant de prendre des décisions aussi unilatérales comme celles du Brexit, il s’agirait tout d’abord de réfléchir avant de ruer dans les brancards. Ceux qui ont incité le peuple à se lancer dans une telle aventure ont agi d’une manière non-réfléchie. Je n’arrive pas comprendre, qu’un pays étant considéré comme un des berceaux de la démocratie, puisse agir ainsi. Les dirigeants devraient savoir, que ce système n’a que de la valeur, si on joue à cartes découvertes. L’exemple du Brexit démontre à quel point les repaires, qui devraient être pour nous plus importants que la prunelle de nos yeux, se sont estompés par la faute de certains apprentis-sorciers. Le Royaume-Uni ne se remettra pas de si vite, des coups que lui assène le Brexit. Il ne serait pas trop tard de faire machine-arrière ! Ce ne serait pas de la lâcheté, mais le signe que la raison aurait repris le dessus ! Le spectacle désolant auquel nous assistons, ressemble à une réunion glauque, où personne ne s’y retrouve. Davis Davis a au moins de la suite dans les idées. En fin de compte ce ne sera pas l’UE qui fera les frais du départ des Britanniques de l’UE, mais bien les insulaires. Tout cela est bien mal parti. À la place des compatriotes de Madame May, je commencerai à avoir, ce qu’on nomme communément, les jetons. Cela n’est pas très british, mais comment agir autrement que David Davis, qui ne veut pas être la risée de toute une nation, pour les erreurs grossières de faites. Et pour l’UE ? Elle n’a qu’attendre que le fruit soit mûr pour en faire la cueillette. Y a de la joie, n*est-ce pas ?
pm