S’il en allait du nouveau gouvernement italien, il serait absolument légitime que l’UE lui accorde une remise de dette de 250 milliards d’euros. Rien que cela ! Dans une interview qu’elle a donné hier à un journal allemand, Angela Merkel a bien précisé qu’il n’en était pas question. J’ai souvent considéré la position allemande comme étant trop rigide, mais aujourd’hui je dois reconnaître le bien-fondé d’une telle attitude. Pour compenser tout cela, il serait bon de créer un fond européen bien doté, pour accorder des crédits rattachés à des projets d’intérêt commun. Si je comprends bien l’idée mise en route par Emmanuel Macron, il s’agirait pour cet outil de travail, de fonctionner comme une banque. Chaque demande serait soumises à une analyse précise, aussi axée sur la rentabilité du projet. Contrairement à l’agissement d’un institut financier, il devrait aussi être pris en considération l’aspect politique d’une telle demande. Je vais essayer de décrire ce que je pense personnellement. Prenons le cas de toute une branche économique qui subirait de graves revers à cause de ses liens avec l’Iran et ne se soumettrait pas au chantage américain, de couper tous contacts avec ce pays. Bien des entreprises seraient mises en difficultés, car elles n’auraient plus le droit de travailler aux USA. Pour éviter un effondrement, elles devraient se tourner sur d’autres nations, afin d’explorer de nouveaux marchés. Cela coûte beaucoup d’argent, que peu d’entre-elles pourraient financer. Je pense en particulier aux PME qui se trouveraient à faux, par rapport aux multi-nationales. Dans un tel cas, je pense essentiel que l’UE apporte son aide. D’une part afin que les plus petites maisons ne soient pas forcées de mettre la clef sous le paillasson, de l’autre pour développer les échanges internationaux. C’est ici qu’on voit que l’aspect politique est de taille. Il serait ainsi possible de protéger l’emploi, de donner aux PME la possibilité d’agir, ce qui serait dans l’intérêt de tous.

Je cite cet exemple car il démontre bien, que la guerre commerciale que nous a déclarée Donald Trump nous oblige à repenser certains points qui jusqu’alors nous semblaient évidents en ce qui concerne l’économie internationale, celle par exemple de donner aux entreprises une liberté totale d’action. Ce ne sera dorénavant plus le cas. Dans un tel contexte, qui nous coûtera beaucoup, il est tout à fait légitime de refuser des remises de dettes. L’UE peut agir que dans la prospective. Je pense que toutes personnes sensées ne verront aucune raison de les financer. L’Italie devrait rembourser la somme colossale de 2.263 milliards d’euros. Une somme comparable à celle de la France (2218 milliards) et de l’Allemagne (2093 milliards). Dans un tel contexte il faut éviter de creuser encore plus ce fossé, en lançant des projets onéreux par exemple, comme la création d’un revenu universel mensuel pour les chômeurs et ceci pendant deux ans. C’est ce qui devrait être le cas en Italie, si j’en crois le programme gouvernemental. Il n’y a aucune raison pour les autres membres de financer une telle absurdité, car elle manque totalement de raison à l’heure actuelle. Il en serait autrement si ce pays voulait développer ainsi son essor industriel. Non, nous sommes pas là pour aider les mauvais payeurs !

pm

https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/06/03/pas-de-partage-de-la-dette-au-sein-de-la-zone-euro-previent-merkel_5308788_3214.html

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