Plus de 12 % des femmes ont déjà été violées. La plupart connaissaient leurs agresseurs. Souvent des membres de leurs familles ou de leur entourage. Il m’est incompréhensible que ces délinquants ne se donnent même la peine de dissimuler leur identité. Est-ce une espèce de droit de cuissage qui les pousse à trouver plus ou moins normal leur comportement ? Lorsque le souverain ou le seigneur avaient le droit au premier rapport sexuel avec une jeune mariée, le viol était considéré comme un privilège dû aux tous puissants. Que cela se déroule de même pour les attouchements commis sur des enfants dans le cadre familial, qui devrait en principe protéger ses membres quel que soit leur âge, me déroute beaucoup. Je comprends qu’il est presque impossible pour les victimes d’aller dénoncer de tels méfaits, lorsqu’ils sont commis par des parents ou des amis intimes. Je n’ai pas relaté les autres statistiques, car je suis d’avis que le nombre de viols est plus élevé que le chiffre qui nous est donné. Qui se prête à un tel questionnaire ? Des personnes ayant fait un travail de réflexion. Les autres se tairont car elles ont un sentiment de honte, même s’il y a de quoi condamner de tels agissements. Chaque fois que j’essaie de démêler l’écheveau de telles affaires, je me pose la question de ce qu’il y faudrait faire pour éviter en amont de telles agressions ? Est-il possible de faire entendre raison aux adultes ? Dans bien des cas leur comportement est inné. Malgré tous les articles dans la presse ou les émissions traitant ce sujet à la radio ou à la télévision, cela n’empêche pas les chiffres de ces méfaits d’être en pente ascendante. En plus le public est informé de ce qu’encourent les violeurs.
À côté de l’évocation des poursuites pénales et des peines prévisibles, de tels faits peuvent entraîner la perte de l’emploi, la destruction d’un couple et de la famille. Aussi un plongeon social de grande envergure. Le tribunal peut statuer qu’après avoir assumé leurs peines, les personnes concernées sont souvent tenues à l’écart de tout le milieu, où elles évoluaient avant d’avoir fait de la prison. Cela n’empêchera pas les délits évoqués. Vouloir informer les enfants, est une chose assez délicate à faire. Ce serait leur influer un sentiment de peur qui détériorait complètement les rapports familiaux. De parler d’une manière trop généralisée ne sert strictement à rien. Sans oublier la délation. J’ai connu des cas, où de fausses déclarations avaient été faites, notamment pour retirer le droit de garde à un des conjoints en cas de divorce. L’enfant était soumis à un lavage de cerveau pour appuyer la thèse de l’attouchement au tribunal. En tous les cas, il serait opportun qu’il y aille un suivi psychologique des membres de la famille, lorsque de telles tendances sont connues. Mais il y a un grand nombre de viols dans le cadre de familles au-dessus de tous soupçons. Peu importe le milieu ! Donc tout ce que je pourrais proposer est aléatoire. Que l’on veuille ou pas, les services concernés ne peuvent qu’intervenir lorsque le mal a été fait. Si des obsessions d’ordre psychologique sont constatées, il y a de grande chance, que cet individu soit placé dans une clinique psychiatrique. Une fois de plus ce sont les victimes qui paient les pots cassés. Et lorsque il s’agit d’enfants, les traces de telles agressions sont ineffaçables.
pm
https://www.nouvelobs.com/societe/20180223.OBS2635/12-des-femmes-declarent-avoir-subi-un-viol.html