L’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, envisage de se présenter aux élections présidentielles comme candidat indépendant. C’est lui qui avait la tâche de restaurer sa ville, ce haut-lieu des finances internationales, après les attentats du 11.09.2001. Il a réussi, ce qui lui a conféré une haute considération. Cet homme de 73 ans mise sur une victoire de Bernie Sanders face à Hilary Clinton chez les démocrates. Chez les Républicains il n’a aucun doute : Donald Trump ou Ted Cruz devraient remporter la mise. Cette candidature, si elle devait se confirmer, pourrait donner au scrutin une autre configuration. Ce qui se passe actuellement est parfaitement déconcertant. Nous avons affaire à des candidats qui suscitent un enthousiasme limité. D’un côté un clown qui risque de devenir un épouvantail à l’échelle mondiale, de l’autre une femme qui incarne un certain passé. Hilary Clinton a le mérite d’être compétente, mais aura-t-elle le charisme de redonner un coup de fouet à ce pays qui en a tant besoin ? Il est permis d’en douter. Bernie Sanders quant à lui, voudrait pratiquer une politique issue de la social-démocratie européenne. En soi pas une mauvaise option, mais qui ne correspond pas à la mentalité américaine. Lui aussi est assez âgé et incarne aussi une politique dépassée. Comme on peut le constater, il manque aux USA un candidat rassembleur. Michael Blooberg, ce milliardaire qui est prêt à investir sa fortune personnelle, ne changera rien à la donne.

Ce qui manque cruellement, c’est une femme ou un homme qui incarne l’avenir. Ce qui se passe aujourd’hui correspond tout à fait à l’ambiance morose qui nous étouffe un peu partout. Une UE qui menace de se désagréger à cause de l’égoïsme de certains de ses pays-membres. Il préfèrent prendre que de donner. Des nations émergentes qui battent de plus en plus de l’aile. Et dans tout cela la faim, la précarité qui déclenchent de plus en plus d’agressivité. Comme cerise sur le gâteau le terrorisme islamique, qui voudrait nous dicter une autre manière de vivre. Cela fait terriblement désordre. Il est dangereux de se fier à un leader, mais quant il fait partout cruellement défaut, cela fait réfléchir. Où est passé le génie humain ? Réside-t-il dans la médiocrité ? Que nous en sommes arrivés à donner du crédit à des populistes plus ou moins ineptes, est un signe de décadence. Plus, la preuve que l’ignorance gagne de plus en plus de terrain. Que faire dans une telle situation ? Je pense que des coups de boutoir seraient les bienvenus pour réveiller tous ceux qui ont encore un reste de matière grise. Je veux parler des intellectuels qui n’ont plus de poil au cul. Ils sont passés champion lorsqu’il s’agit de se lamenter, mais lorsqu’on a besoin d’eux, ils se débinent. Que disent les grosses têtes aux États-Unis où ailleurs, quand ils ont face à eux des crétins ? Ils restent silencieux ! Les grandes universités américaines se désavouent pas leur passivité. Comment attendre du peuple qu’il se rebiffe ? Parfois je me demande si nous ne vivons pas dans une période suicidaire, où le fatalisme prend de plus en plus d’emprise. Après nous le déluge ! Ce scénario risque bien de se passer. Celui d’une destruction complète de ce qui pourrait nous sauver.

pm

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/01/23/l-ancien-maire-de-new-york-michael-bloomberg-tente-par-une-candidature-presidentielle_4852542_3222.html

Pierre Mathias

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