Les fossoyeurs de l’Europe sont à l‘œuvre ! Les ministres de l’intérieur n’ont pas pu se mettre d’accord en ce qui concerne les quotas des réfugiés. Je trouve abjecte de voir à quel point certaines nations réagissent d’une manière égoïste. En particulier celles qui ont été libérées du joug communiste en 1989. Des pays qui étaient en chute libre et qui ont été sauvés de justesse grâce à la solidarité de l’UE. Ils ont oublié que leurs ressortissants seraient dans une situation similaire aux migrants économiques, s’il n’y avait pas eu l’invitation de participer à un projet commun. Sans la communauté ils seraient renvoyés aux frontières, car il n’y avait à l’époque pas de guerre civile sur leur territoire. Se rendent-ils compte de cela ? Non, le souvenir s’évapore rapidement quand il ‚agit de gros sous ! Quel contraste avec l’Allemagne… À Bruxelles il aurait été parfaitement possible d’arriver à un accord si tout le monde avait montré de la bonne volonté. Bien sûr qu’il aurait été légitime d’apporter une aide financière aux pays les plus pauvres, de ne pas les étouffer avec un flux trop grand de migrants. Mais les ministres n’ont pas eu le courage de sauter par dessus leur ombre. Une attitude parfaitement minable à mes yeux. Mais allez attendre un peu de grandeur de la part de petits épiciers, comptant sans arrêt leur monnaie.

Pardon, je ressens une grande colère et n’est qu’une envie, celle de mettre au pilori de telles pratiques. Et merde ! N’ont-il pas compris qu’il n’est pas possible de construire un monument en employant une pelle d’enfant ! Comme contribuable je ne vois plus la raison de soutenir de tels gens, mais passons, personne ne me demandera mon avis. « Au lieu de râler tu ferais mieux de faire marcher tes méninges », m’a dit ma raison. Ce qui importe aujourd’hui est de trouver des solutions pour remettre la machine en marche. Lorsque le moteur d’une voiture cale, il est préférable d’attendre un petit moment pour tenter de le faire redémarrer. Je pense qu’il en sera de même en ce qui concerne l’UE. Ce n’est pas à chaud que nous évoluerons, au contraire. Il s’agit de faire très attention pour ne pas conduire l’Europe dans le fossé. Il sera donc indispensable que des diplomates se mettent au travail pour que la montagne accouche d’une souris. Ce qui en ressortira ne sera pas glorieux, loin s’en faut ! Mais le bon papa Sisyphe n’abandonne pas. Il sait que la pierre roulera à nouveau dans le précipice et qu’il devra tout recommencer à zéro. Mesdames et Messieurs les communautaires, il est plus facile de détruire que de construire ! Les pays de l’Est européen ont-ils oublié que sans l’apport de l’UE, ils se retrouveraient dans les bras de ce cher Vladimir ? Ce qui s’est passé hier à Bruxelles démontre une rare incompétence politique. Comme si ces nations étaient en mesure de résister à l’ours russe ! Mais comme bons joueurs d’échec, ils savent bien qu’ils peuvent nous faire chanter. Au bout du compte les nations riches paieront les frais, en particulier la République Fédérale, qui ne voudra pas se faire reprocher d’avoir fait imploser l’Europe. Peut-être sera-t-il temps de taper sur la table au lieu de susurrer des amabilités vides de sens. Je trouve cette situation insupportable et ne voit pas la raison de s’y plier. Peut-être aurait-il été préférable de restreindre l’UE aux pays de l’Ouest. Je commence à le croire !

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/09/14/france-et-allemagne-poussent-pour-un-accord-europeen-sur-les-refugies_4756874_3214.html

Pierre Mathias

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