L’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland a admis qu’il avait fait pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky afin que ce dernier fournisse à Donald Trump des informations sur les agissements du fils de Joe Biden en ce qui concerne sa participation à une société qui est reconnue être corrompue. Le but est de salir l’ancien vice-président afin que ce dernier soit mis au pilori par les électeurs lors des primaires démocrates. « Je me souviens maintenant avoir eu une discussion en tête à tête avec [Andreï] Yermak [conseiller de M. Zelensky] pendant laquelle je lui ai dit que le versement de l’aide américaine ne serait sans doute pas débloquée tant que l’Ukraine ne [publierait] pas la déclaration contre la corruption dont nous discutons depuis plusieurs semaines. » Il a donc essayé au nom de son patron de graisser la patte du président Zelensky. Il s’agit d’une enveloppe de 353 euros destinée pour l’aide militaire. C’est lors d’un entretien qui a eu lieu en Pologne que Gordon Sondland a fait cette offre. Des preuves sulfureuses au sujet du fils de Biden, contre la remise des fonds. Une méthode appliquée par les parrains, celle d’intimider certains décideurs. C’est du chantage ! L’ambassadeur s’est donc rétracté par rapport à une première prise de position, où il a nié être au courant, de ce qui s’était passé. Il a envoyé le 5 novembre une lettre à la commission de la Chambre des Représentants appelée à mettre en marche les mesures d’impeachment, pour une destitution du président, affirmant ne pas être si innocent.

Un pavé de plus sur le chemin de Ronald Trump, qui de surplus est accusé de viol, un méfait commis en 1990 dans une boutique de mode contre E. Jean Carroll, une journaliste travaillant pour la revue Elle. Il y aura procès civil. Il est déconcertant que cet individu peut faire n’importe quoi, se conduire comme un gangster et que rien ne se passera. Les derniers sondages sont évocateurs. Les États charnières, qui décideront en fin de compte qui sera président dans une année, sont favorables à Trump. Il est déconcertant qu’un pays qui se dit chrétien, à cheval sur la morale, ne condamne pas ses agissements malhonnêtes. Cela le revalorise même. Que dire ? Nous avons probablement affaire au délabrement de toute une société. Dans ces conditions toutes formes de gangstérisme sont considérées comme une preuve d’efficacité. Exactement le même phénomène qui s’est passé au cours de la République de Weimar, où les nazis eurent le soutien d’une partie non négligeable de la société d’alors. Les Allemands, réputés si correctes, si légalistes, devinrent les complices de meurtriers, de personnages crachant sur leurs valeurs. Ils auraient vendu leur belle-mère pour jouir un peu plus de sécurité, pour garder un emploi. Fi des valeurs morales, de l’éthique dont ils ont remâché les mots. La même démarche se passe actuellement aux USA. Le président a beau mentir, ils continueront à voir en lui le messie ! C’est un peu comme si on considérait Al Capone comme le porte-drapeau des justes ! Je crains fort que dans un tel context, le prochain président se nommera Donald Trump ! Bravo !

pm

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/05/un-diplomate-americain-declare-avoir-conditionne-l-aide-militaire-a-l-ukraine-a-l-annonce-d-investigations-sur-joe-biden_6018153_3210.html

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