Lorsque Marine Le Pen déclare qu’elle ne laissera aucun français à côté du chemin, elle exprime une vérité à la Palisse. Je pense que c’est le but de tous les candidats d’éradiquer la précarité et les disparités. Discours obligatoire de politiciens ayant la volonté d’accéder au pouvoir. La présidente du FN s’est roulée dans de la farine et dit tout ce qu’on attend d’elle. Creusons un peu cette déclaration. Pour financer une couverture sociale plus dense il faut trouver les sous. Et c’est justement là que le bât blesse. Cela reviendrait à dire que l’économie boom et que de ce fait, il aurait plus de ressources fiscales. Là aussi il est permis de rêver. Mais on peut aussi dépenser moins d’argent dans d’autres domaines. Madame Le Pen n’a pas indiqué exactement où il y aurait de quoi le faire. Comme nous pouvons le constater, c’est du vent. Dans un interview dans le Parisien, elle déclare encore que la France retrouve son autonomie nationale. Qu’elle se détache de l’UE. C’est bien joli, mais le dommage occasionné nous précipiterait dans plus de pauvreté. Je ne peux que mettre en garde de donner toute sa confiance à une femme qui tient de tels propos. Elle est assez intelligente pour savoir que ce qu’elle dit, est plus ou moins utopique. Qu’elle le veuille ou non, la France sera encore plus dépendante en aillant perdu son principal soutien qu’est l’UE.

Comme je l’ai déjà écrit dans des articles précédents, un nouveau Franc serait soumis à des coups de boutoir autrement plus violents que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Les marché boursiers n’aurait aucune raison de montrer de l’indulgence, au contraire. Très rapidement le pays de transformerait en un débiteur qui aurait du mal à honorer ses dettes. Il ne pourrait plus être question de souveraineté, plutôt de soumission. Et le social ? Il serait le premier à en subir les conséquences, mais Marine Le Pen se garde bien de le dire. Sans revenus providentiels il ne peut pas avoir de manne. Tout ça c’est du pipeau. Il serait temps qu’un des candidats aie vraiment le courage de démonter les thèses boiteuses de la leader du FN. Dans les mouvements d’extrême-droite il y a toujours eu une aile prolétaire. Les dirigeants savent qu’ils ont un urgent besoin de gagner des voix chez les ouvriers et les petits employés. L’élite conservatrice ne suffirait pas pour avoir la majorité. C’est justement dans ces milieux populaires que les majorités se forment. Il serait impératif de convaincre des électeurs, qui dans le passé ont voté à gauche, qu’ils réfléchissent enfin au sujet des propos électoraux de Marine Le Pen. Tout en tenant compte de leur angoisse, il me paraît possible de les éclairer. Il est bien possible que la candidate ait une fibre pour ceux qui se démènent quotidiennement pour leur survie, mais je ne pense pas forcément que son but réside uniquement dans l’empathie. Il s’agit une fois de plus de pouvoir, d’exercer de l’influence sur une majorité de citoyens. Les municipalités FN démontrent bien ce que pourrait être la France de demain s’il y avait une majorité nationale. Une terre d’exclusion d’intolérance et d’abus de pouvoir. Et la démocratie ? Elle en prendrait un sale coup !

pm

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/01/08/pour-marine-le-pen-la-difference-en-politique-est-entre-les-nationaux-et-les-post-nationaux_5059380_4854003.html

Pierre Mathias

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