Le 30ème anniversaire de la chute du mur de Berlin incite à la réflexion. C’est pour moi la preuve qu’il est vain de mettre les hommes en cage, car à un moment ou l’autre, ils feront la belle, comme certains prisonniers en cavale. Même si les chances d’une fuite sont des moindres, personne ne retiendra quelqu’un qui veut s’échapper, qui veut s’émanciper. L’instinct de la liberté sera toujours le plus fort. Je pense aux migrants, qui d’après la volonté de Donald Trump devraient butter contre un mur séparant le Mexique des USA. Ou tous ces malheureux qui risquent de se noyer en prenant place dans des embarcations vétustes afin de rejoindre par tous les moyens l’UE. La plupart savent qu’ils ne seront pas les bienvenus, qu’il y a de grands risques qu’ils soient poursuivis et pourtant rien ne pourra arrêter cet exode de leur pays natal. Il y a certes les conditions déplorables auxquelles ils ont été soumis, la disette, la répression de régimes bafouillant les droits de l’homme. Mais le fait de se sentir dans l’impossibilité de bouger, est une raison de taille d’essayer de s’échapper de la cage. Cela a été le cas des habitants de la RDA, qui se sentaient mis sous tutelle par un régime, qui par la répression, les a mis sous cloche. Mais lorsque une telle situation se présente, elle fait émerger d’autres sentiments. Une cage peut donner l’illusion qu’on se trouve en quelque sorte en sécurité, ce qui est évidement presque toujours un leurre. En ce qui concerne la RDA, les gens avaient une garantie de l’emploi. Ils pouvaient assurer leur quotidien, même s’il était des plus modestes. Weiterlesen