Les vaches sont en colère. Elles ne comprennent pas pourquoi le prix du lait est aussi bas. Il augmente partout ailleurs en Europe se plaignent leurs patrons, les éleveurs. Pour 1000 litres les coopératives paient actuellement 305 €. Une revalorisation de 30/40 € serait légitime. Parallèlement à tout cela, le prix du beurre a connu une flambée au niveau mondial. En deux ans il est passé de 1.800 € par tonne à 5.400 €. En ce qui concerne le prix du lait, il ne couvre pas les coûts d’exploitation. Jacques Mézard, le nouveau ministre de l’agriculture, a déclaré que le prix du lait n’était pas à l’heure actuelle suffisant. Il a ajouter que « la question du prix payé, du juste prix, sera traité en priorité ». Lorsque j’ai entendu les récriminations des vaches, je n’ai pas hésité de prendre fait et cause pour elles. Il est difficile d’admettre que de plus en plus de producteurs soient obligés de mettre la clef sous le paillasson, parce qu’ils ont fait faillite. Souvent des exploitations existant depuis des générations. La mort de la paysannerie est programmée si des mesures fortes ne sont pas prises d’ici peu. Emmanuel Macron semble être sensible au désarroi des éleveurs et des agriculteurs. Il a convoqué les états généraux de l’alimentation qui aura lieu dans quelques semaines. Il y sera question de la situation des paysans et de leurs perspectives d’avenir. Un pays comme la France qui produit des produits de très haute gamme dans l’alimentaire, comme les fromages par exemple, se doit de tout faire pour maintenir ce secteur d’activité. Il en va aussi des exportations et du prestige de la France dans le monde. Mais il y aussi plus. Si les agriculteurs n’apportaient pas leur contribution à l’environnement, les terres seraient en friches. Weiterlesen
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Le blocus
C’est dans la révolte des agriculteurs et des producteurs de viande que chacun d’entre-nous peut constater ce qui ne va pas dans l’UE. La crise de l’euro a été déclenchée parce que les disparités entre les pays-membres étaient trop grandes. Un exemple : il est impossible qu’en Allemagne un exploitant puisse engager des saisonniers à un un prix moindre que de l’autre côté du Rhin. C’est une injustice flagrante. Il est indispensable que les prix de production soient adaptés, aussi dans le domaine industriel. Tout particularisme peut entraîner des heurts comme nous les avons connus à la frontière allemande ou espagnole. Le blocus est tout à fait légitime. Les incidents devant le siège de Lactalis démontrent ce que sont les revendications des paysans. Pour 1000 litres de lait, ils perçoivent 300 euros. C’est travailler à perte. Il leur faudrait au minimum 50 euros de plus. Ils ne veulent pas qu’on leur fasse de l’aumône, mais obtenir des prix adaptés au travail et aux investissements effectués. Mais leur calcul ne peut que marcher tant que ce tarif soit reconnu par tous les pays européens. Ce ne sera pas le cas, car des nations comme la Pologne par exemple a un revenu moyen de la population qui est bien moindre qu’en France. Il est clair qu’en sein du marché unique personne ne peut plus percevoir des droits de douane. Il est évident que dans un tel contexte la grande distribution ira s’approvisionner ailleurs, où elle paiera moins. C’est là qu’il faudra revoir l’UE. Weiterlesen