La justice semble vouloir mettre François Fillon en examen à cause du Penelope-Gate. Elle ne fait que son travail. Lorsque le prévenu parle d’un assassinat politique, il la salit. Je peux comprendre sa colère, mais il ne peut que s’en prendre à lui-même. En voulant passer pour Monsieur Propre, il s’est mis dans une situation précaire à cause de son avidité. Lorsque nombre de Français ne savent pas comment boucler leurs fins de mois, un tel comportement ne peut pas susciter de la joie. Ce n’est pas en remettant en cause l’état-de-droit qu’il se forge une légitimité en ce qui concerne la présidence. La liberté de la justice fait partie intégrante de la démocratie. Même si ses décisions peuvent faire mal, il faut la respecter. Je peux bien comprendre son désarroi. Être attrapé ainsi la main dans le sac est douloureux. Mais il n’y a pas lieu de fustiger de telles actions en prétendant que les juges veulent influencer les élections. C’est le même langage que Marine Le Pen. Dans de telles conditions je me demande si son volontarisme de vouloir continuer sa campagne n’est pas un suicide ? Peut-être que je m’agripperais aussi, mais est-ce dans l’intérêt de la nation ? Ce qui est humainement compréhensible ne l’est pas forcément au niveau de la gouvernance d’un État. Le pardon en politique est une opération de longue haleine. Alain Juppé peut en dire un mot. Weiterlesen