Édouard Philippe ne faillit pas à la règle lorsqu’il évoque ses lectures dans un quotidien. La littérature va souvent de paire avec la politique en France, ce que je trouve positif. En outre le premier-ministre est le coauteur de romans policiers. Il s’est avéré exact que l’écriture est un très bon moyen de rassembler ses idées et de les mettre sur le ballant. C’est en se creusant les méninges sur telle ou telle formulation, qu’il est possible d’affiner des idées et de les présenter comme un outil de travail. Tous postes de responsabilité sont étroitement liés à des remises en question. C’est en écrivant qu’on est en mesure de jauger les décisions à prendre, de les filtrer. L’art de gouverner réside dans le fait de se faire subir constamment un exercice intellectuel, permettant d’opérer des choix. Il est, comme nous le savons, dangereux d’agir trop spontanément lorsqu’il s’agit du destin de toute une nation. Les Présidents écrivains ne sont pas rares. Le premier qui me vient à l’esprit est Charles de Gaulle. Dans ses mémoires il apporte beaucoup de talent dans la manière d’utiliser la langue pour transporter ses pensées. Il va un pas plus loin en ayant les capacités à l’aide de ses écrits de brosser des paysages, comme celui de Colombey-les-deux-églises par exemple, où se trouve la demeure familiale. La littérature fait partie intégrante de sa personnalité et lui permet de se faire comprendre. Georges Pompidou, quant à lui, à été l’initiateur d’une anthologie poétique, où il avait rassemblé les poèmes qui le touchaient le plus. La philosophie a été placée sur un piédestal par François Mitterrand, dans le cadre des ses entretiens avec Elie Wiesel. Je ne vais pas continuer à énumérer les chefs d’État s’intéressant à autre chose que la politique. Certains textes évoquant la marche des nations, ont rejoint l’Olympe des œuvres d’art universelles. Weiterlesen