Dans le stade de Lufeng, une ville située au Sud-Est de la Chine, des milliers de citoyens ont été conviés à assister le 16 décembre à un procès public, qui normalement est interdit pas la loi. Mais certaines municipalités passent outre et perpétuent cette tradition, qui était de mise pendant la révolution culturelle de Mao. Ici il s’est agi d’une affaire de drogues. Dix hommes parmi eux ont été condamnés à mort et exécutés séance-tenante hors du stade. En Europe de telles pratiques étaient actuelles il n’y a pas si longtemps que cela. Je cite l’exemple de la révolution française, où d’innombrables opposants ont été guillotinés en public. Plus récemment c’était le spectacle odieux des tribunaux spéciaux du régime nazi. Roland Freisler, le juge cruel, qu’on aurait mieux qualifié d’exécuteur, faisaient venir les prévenus sans ceinture au tribunal. Pendant les débats, ils devaient retenir leurs pantalons afin qu’ils ne se retrouvent pas en slips et tout ceci sous des quolibets. Ils ont été condamnés à la peine capitale et pendus à des crochets qu’on trouve dans les abattoirs pour y faire égoutter le sang des animaux avant de les dépecer. Tout cela a été documenté sur film, pour intimider tous ceux qui auraient tenté de se rebeller contre le régime. Cela ne s’est pas passé à l’extérieur comme la mise à mort d’une femme par les talibans dans le stade de Kaboul, mais le but est le même. Le barbarisme ne connaît pas de frontières. De telles manifestations « open air » ont pour but de faire savoir au peuple qu’à la moindre dérive, certains d’entre-eux pourraient connaître le même sort. De telles vidéos, même si elles ont été banalisées pour ne pas trop choquer les internautes, provoquent en moi un profond dégoût. Il est évident que c’est un contraste saisissant avec les chants de Noël ou la crèche sans parler de l’illumination des sapins. Weiterlesen
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J’écris, donc je suis !
Édouard Philippe ne faillit pas à la règle lorsqu’il évoque ses lectures dans un quotidien. La littérature va souvent de paire avec la politique en France, ce que je trouve positif. En outre le premier-ministre est le coauteur de romans policiers. Il s’est avéré exact que l’écriture est un très bon moyen de rassembler ses idées et de les mettre sur le ballant. C’est en se creusant les méninges sur telle ou telle formulation, qu’il est possible d’affiner des idées et de les présenter comme un outil de travail. Tous postes de responsabilité sont étroitement liés à des remises en question. C’est en écrivant qu’on est en mesure de jauger les décisions à prendre, de les filtrer. L’art de gouverner réside dans le fait de se faire subir constamment un exercice intellectuel, permettant d’opérer des choix. Il est, comme nous le savons, dangereux d’agir trop spontanément lorsqu’il s’agit du destin de toute une nation. Les Présidents écrivains ne sont pas rares. Le premier qui me vient à l’esprit est Charles de Gaulle. Dans ses mémoires il apporte beaucoup de talent dans la manière d’utiliser la langue pour transporter ses pensées. Il va un pas plus loin en ayant les capacités à l’aide de ses écrits de brosser des paysages, comme celui de Colombey-les-deux-églises par exemple, où se trouve la demeure familiale. La littérature fait partie intégrante de sa personnalité et lui permet de se faire comprendre. Georges Pompidou, quant à lui, à été l’initiateur d’une anthologie poétique, où il avait rassemblé les poèmes qui le touchaient le plus. La philosophie a été placée sur un piédestal par François Mitterrand, dans le cadre des ses entretiens avec Elie Wiesel. Je ne vais pas continuer à énumérer les chefs d’État s’intéressant à autre chose que la politique. Certains textes évoquant la marche des nations, ont rejoint l’Olympe des œuvres d’art universelles. Weiterlesen