Bruno Le Maire a raison, l’évasion fiscale est un danger de taille pour la démocratie. Non seulement par le manque à gagner, mais tout particulièrement en ce qui concerne la philosophie d’un État qui place l’autodétermination des citoyens tout en haut de l’échelle des valeurs. Elle est remise en question dès l’instant, où la fraude ébranle les institutions. La liberté a son prix et implique que tous participent aux charges occasionnées par la solidarité. C’est sur ce principe que repose la démocratie, qui en principe ne devrait pas laisser dans le besoin des laissés pour compte. Tout argent qui disparaît dans le gouffre des « Paradise Papers » est perdu pour tous. Et ce qui est accablant, c’est que de telles transactions sont tout à fait légales, mais moralement plus que douteuses. Et ce qui est le plus affligeant, c’est de voir des serviteurs de l’État se laisser entraîner par la cupidité. Je suis le dernier à approuver que le fisc nous déplume, mais si nous voulons avoir des écoles, des routes ou un service social décent, nous ne pouvons pas tout simplement prendre la poudre d’escampette. Ceux qui fraudent ne devraient pas en profiter. Que faut-il faire pour lutter contre les paradis fiscaux ? Tant que chaque pays est libre de légiférer, personne ne peut les obliger à ne pas faire de cadeaux. Mais au sein de l’UE il serait plus qu’urgent qu’on mette un terme à ces pratiques. Weiterlesen