Je suis depuis hier soir au septième ciel ! Les bleus se retrouveront en finale du championnat du monde de foot, grand bien leur en fasse. Et pourtant j’ai essayé de faire croire à mon entourage, que je considérais les prouesses d’une équipe que sous l’aspect de la technique, de la stratégie ou de la forme physique des onze ! « Non, vous n’allez pas me classer comme « un cocorico », pour qui le patriotisme est la raison essentielle d’aller au stade ou de regarder la télé ? » Et toute une tirade de bons arguments réfutant les thèses nationalistes. « Je ne vais tout de même pas parader avec le maillot, orné d’un coq ! À d’autres !  Puis d’un seul coup, j’ai envoyé paître tous ces bons arguments, car le cœur me dictait autre chose ! Je ne suis pas autrement que vous. J’ai dû essuyer une larme après le coup de sifflet ultime. Je suis fier qu’une équipe multicolore, multiculturelle me représente. D’arriver en finale est la preuve que le cocktail à la Française est dû à de bons crûs depuis le début. Le cheminement des bleus en Russie est une réponse cinglante adressés au racistes, à tous ceux, pour qui l’exclusion est un moyen de défense. Les gars du onze national démontrent qu’il n’en est pas ainsi. Je voudrais que la mentalité de l’équipe se répande sur tout le pays, lui confère la droiture dont nous avons tant besoin. Qu’ils soient blancs, noirs ou basanés, ils sont avant tout français. Je pourrais continuer ainsi, moi qui lutte quotidiennement contre l’obscurantisme. Mais peut-être faudrait-il s’y prendre autrement pour exprimer son amour à sa patrie. Weiterlesen

La « Mannschaft » n’a été que l’ombre d’elle-même au championnat du monde de football en Russie. À Sotchi elle a perdu 2 à 0 contre la Corée du Sud. L’élève modèle n’a été que l’ombre de lui-même, un spectre méconnaissable. Son élimination est méritée. Les joueurs qui sont d’habitude très structurés, ressemblaient à des poules dans un enclos devant lequel le renard se lèche les babines en pensant au bon repas qu’il fera. Une bande de joueurs affolés, qui ne savaient pas où donner de la tête. Le pays a été atteint de plein fouet. De la torpeur à tous les niveaux. Pour l’ancien champion du monde se retrouver dernier de son groupe, est pire que la punition d’un cancre, qui a été sommé de rester debout dans le coin de la classe en portant un couvre-chef affublé d’oreilles d’âne. Ce qui s’est passé dans la station balnéaire de Sotchi, est pour beaucoup d’Allemands le miroir de la situation politique actuelle de leur nation. Une situation bancale, où une chancelière affaiblie, essaie de se maintenir au pouvoir face aux attaques incessantes de ses amis conservateurs de la Bavière, le CSU. Un conflit qui ressemble à celui d’un couple, qui ne se supporte plus et qui prend le prétexte de la politique migratoire de Madame Merkel pour attiser le feu. Au bout du compte il y aura probablement un compromis afin d’éviter la chute du gouvernement. Mais la braise continuera à se consumer. Weiterlesen