Lorsque Frauke Petry, la cheffe du parti d’extrême-droite AfD en Allemagne, appelle de ses vœux que la police fasse le carton sur des réfugiés, si ceux-ci ne réagissent pas aux sommations aux frontières, elle sait qu’une partie de la population souhaite de même. Le virus raciste gagne de plus en plus de citoyens. Il est devenu virulent grâce au mouvement anti-musulman Pegida, qui a vu le jour à Dresde. Hier il a incité tous ceux qui veulent défendre les valeurs occidentales à se rassembler partout en Europe. Le nombre des manifestants a été plutôt modeste. Cela ne veut pas dire que ses idées perdent du terrain. L’Europe toute entière se tourne vers les populistes. Ce phénomène est dû au déclin des formations traditionnelles qui peinent de plus en plus à trouver des solutions face aux problèmes qui nous assaillent. Il est vrai que la situation est si complexe, que des réponses simples ne peuvent pas être prononcées comme le fait le Pegida ou l’AfD. Le même problème a lieu avec le FN en France. Les simplificateurs on donc le vent en poupe, car la critique acerbe est plus commode que la recherche de moyens concrets pouvant remettre le bateau à flots. Les gens ont perdu patience, ce qui n’arrange pas les choses. Ils veulent qu’il se passe immédiatement quelque chose. Si cela est impossible, ils préconisent la politique du coup de poing, de la ratonnade et du mépris. C’est leur soupape de sécurité. Weiterlesen