Les Suisses ont massivement voté pour le renforcement de la surveillance électronique des services secrets. Une fois de plus un pan de liberté individuelle est en train de s’écrouler. La peur du terrorisme paralyse de plus en plus le système démocratique et remet en question les valeurs essentielles que sont la libre circulation des citoyens. Un réflexe certes compréhensible, mais par pour autant innocent. Les islamistes, c’est d’eux qu’il est question, réussissent une fois de plus à perturber notre société. Nous devenons de plus en plus transparent à nos dépends. Tout se sait ; les services retrouvent nos traces, peu importe où nous allons ; ils s’immiscent dans notre vie intime. Rien n’est plus secret. Bien qu’on le sache, cela met mal à l’aise. Une porte ouverte sur bien des abus et sur le totalitarisme. En nous réfugiant dans une bulle de savon, nous ne serons pas plus en sécurité. Les terroristes réussiront toujours à franchir les murs qui ont été érigés soi-disant pour notre sécurité. Il est symptomatique qu’une démocratie telle que celle pratiquée en Suisse où la liberté de chacun est pour ainsi dire un dogme, se plie à telles contraintes. Cela démontre que l’EI a atteint son but, celui de nous déstabiliser plus. Cette évolution va à mon avis dans le mauvais sens, parce qu’à long terme elle nous pervertit de plus en plus. Elle laisse plus de place à la délation, à la discrimination de tous ceux qui à priori n’entrent pas dans un certain schéma. C’est du poison qui nous conduit à douter de tout, à remettre en question toute solidarité. Je ne peux que condamner des tendances qui contribuent de plus en plus à créer le doute. Comme on le sait il est le vecteur de l’exclusion, du racisme. Tout ce qui d’après « les honnêtes citoyens », détonne dans le paysage sera mis sous tutelle. Weiterlesen