La conférence de presse de François Hollande doit fatalement ressembler à une curée. La salle est pleine de journalistes qui assistent à une agonie. Un homme essaie de se démarquer, de trouver un peu de compréhension pour le calvaire qu’il est en train de vivre. Il se débat tout en sachant que la plupart des personnes présentes l’on depuis longtemps abandonné. C’est terrible pour le Président mais aussi pour sa fonction. Il se dit être sûr que les mesures prévues par le gouvernement aboutiront à un succès. Que peut-il dire d’autre ? Le fait est que la résignation générale n’arrange rien. La politique ne peut pas d’un coup de baguette magique éloigné la bourrasque qui menace la France. François Hollande a pris des mesures qui étaient raisonnables, mais elles ne peuvent pas aboutir parce que beaucoup de ses adversaires ne le veulent pas et ceci au détriment du peuple. Je trouve parfaitement ignoble de porter des coups bas à un homme qui vacille. Ce n’est pas digne. Le débat ne devrait pas se réduire à l’anéantissement des valeurs humaines. J’essaie de m’imaginer quelle serait mon attitude si j’étais traité de la sorte. Je serais probablement bien plus agressif, il ne l’est pas. Malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, le Président garde sa dignité. Il reste calme. Ceux qui le traitent de faible, feraient bien d’en faire autant. Il est facile d’attaquer un être défaillant. François Hollande, malgré les apparences, ne l’est pas. C’est la raison pour laquelle je désire qu’il réussisse un pari qui aujourd’hui semble impossible à gagner. Celui de remettre la France sur pied.

 pm

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/09/18/un-grand-oral-decisif-pour-hollande_4490141_4355770.html

Pierre Mathias

Years of plenty

Are the years of plenty gone? Today this question is raised by “Die Welt”. Financial crisis, Ukraine and terror. Finance ministers are looking for new sources of revenue, the politicians say we need to economize. The European Central Bank, however, is trying to move people to spend money by means of interest rate cuts after the decimal point. Nobody understands this anymore! And the political views change rapidly: away from the center to extremist. The Linkspartei is celebrating great victories in Thuringia, in Brandenburg the „Alternative für Deutschland“ has won large voting shares. And the liberal spirit moves out of the parliaments. Times are getting worse. The call for a strong state is to be heard again. John F. Kennedy once said: „Do not ask what your country can do for you, ask what you can do for your country“. That was a long time ago! Now it is up to the state to arrange things. Protest voters even want to show the government by electing extremists. Those in power should finally change something! Let’s hope that these, who are supposed to change things, won´t get into minority!

Fette Jahre

Sind die fetten Jahre vorbei? Diese Frage stellte sich heute „Die Welt“. Finanzkrise, Ukraine und Terror. Finanzminister suchen nach neuen Einnahmequellen, die Politiker sagen, wir müssen sparen. Die Europäische Zentralbank ist hingegen bemüht, durch Zinssenkungen hinter dem Komma die Leute zum Geldausgeben zu bewegen. Das versteht niemand mehr! Und die politische Einstellung ändert sich zusehends: von der Mitte weg zu radikal. Die Linkspartei feiert große Siege in Thüringen, in Brandenburg gewinnt die „Alternative für Deutschland“ große Stimmanteile. Und der liberale Geist zieht aus den Parlamenten aus. Die Zeiten werden schlechter. Der Ruf nach dem starken Staat ist wieder zu hören. John F. Kennedy hatte einmal gesagt: „Frage nicht was dein Land für dich tun kann, sondern was du für dein Land tun kannst!“. Das ist lange Zeit vorbei! Jetzt soll es der Staat wieder richten. Protestwähler wollen es der Regierung mal zeigen, indem sie radikal wählen. Die sollen endlich etwas ändern! Wollen wir hoffen, dass die, die etwas verändern sollen, nicht in die Minderheit geraten!

© Thomas Dietsch

L’enjeu du référendum en Écosse n’a pas qu’un aspect sentimental. L’argent joue un rôle essentiel, depuis que dans la Mer du Nord il y a du pétrole. Nous nous trouvons plus devant des landes délaissées où les moutons se délectent. Si il y a indépendance cela représentera pour l’Angleterre un grand manque à gagner. Il est à prévoir que la City digérera assez mal « ce caprice » de l’histoire. Je pense que l’Écosse se débrouillerait assez bien avec les gros sous pétrolifères. Londres doit s’attendre à une forte bourrasque en cas de victoire du Yes. Cette fois-ci personne ne pourra taper sur l’UE, accusée comme d’habitude de tous les maux. L’arrogance ne paiera plus. Il s’agira de retrousser les manches et de se mettre au travail. Sans une industrie moderne, l’avenir est hasardeux. Ce ne sont pas les spéculateurs qui compenseront les revenus du pétrole écossais. L’attitude de Londres a été inadmissible. Les revendications justifiées venant du nord de la Grande Bretagne ont été ignorées. Maintenant cela risque de tourner à l’aigre. Comme je l’avais écrit ces derniers jours, je suis plutôt partisan du non. Non par sympathie pour la fière Albion, plutôt pour endiguer un mouvement séparatiste qui affaiblirait l’Europe. Attendons ce soir un buvant un bon scotch !

pm

http://www.liberation.fr/monde/2014/09/17/ecosse-chaque-vote-compte_1101993

Pierre Mathias

Se il Barcellona inizia una partita di calcio contro il Real Madrid, poi le emozioni sono forti. Vincere è una questione d’onore. Perdere la partita di calcio significa una vergogna per l´íntero paese. I catalani sempre sono stati un piccolo popolo molto speciale, se si guarda da una prospettiva spagnola. Per così dire, sono i bavaresi di Spagna. Ora, l´indipendenza è annunciato! Vogliono votare e poi – già sicuro della vittoria – staccarsi dalla madrepatria. Questo non piace a Madrid. Si riferisce alla Costituzione spagnola, che non lascia spazio per l’autodeterminazione regionale. Questo dovrebbe decidere la Corte Costituzionale. Ma Madrid si difende anche da un punto di vista economico contro la secessione. I catalani sono forti: Circa il 15 per cento della popolazione totale spagnola vivono nella regione del nord-est, contribuisce a circa un quinto del prodotto interno lordo del paese. Anche l´andamento economico è significativamente sopra la media (Neue Zürcher Zeitung). E attualmente la Spagna non sta troppo bene. Perché quindi lasciar andare i catalani?! D’altra parte: per questi sarebbe un buon motivo per provarla economicamente loro stessi – indipendentemente dal patriottismo locale!

Wenn der FC Barcelona gegen Real Madrid zum Fußballspiel antritt, dann kochen die Emotionen hoch. Siegen ist Ehrensache. Das Fußballspiel zu verlieren grenzt an eine Schande für das ganze Land. Die Katalanen waren schon immer ein besonderes Völkchen, wenn man es aus spanischer Sicht betrachtet. Sozusagen sind sie die Bayern Spaniens. Jetzt ist Unabhängigkeit angesagt! Man will abstimmen und dann – bereits siegessicher – sich vom Mutterland abspalten. Das sieht Madrid gar nicht gerne. Man beruft sich auf die spanische Verfassung, die keinen Raum für regionale Selbstbestimmung lasse. Das soll das Verfassungsgericht entscheiden. Aber Madrid wehrt sich auch aus wirtschaftlicher Sicht gegen die Abspaltung. Die Katalanen sind stark: In der nordöstlichen Region leben etwa 15 Prozent der gesamten spanischen Bevölkerung, sie trägt zu rund einem Fünftel zum Bruttoinlandsprodukt des Landes bei. Auch die Wirtschaftsleistung liegt deutlich über dem Durchschnitt (Neue Zürcher Zeitung). Und Spanien geht es derzeit nicht allzu gut. Warum also die Katalanen gehen lassen?! Andererseits: Für diese wäre es ein guter Grund, es wirtschaftlich selbst zu probieren – unabhängig vom Lokalpatriotismus!

 

© Thomas Dietsch

Manuel Valls a gagné le vote de confiance à l’Assemblée Nationale avec 269 contre 244 voix. Ceci quelques jours avant l’annonce probable d’un retour en politique de Nicolas Sarkozy. Ce dernier va partir en croisade contre lui et le traiter d’incompétent. Le premier ministre n’a nullement l’intention de se cacher, malgré les chiffres catastrophiques de l’économie ou des affaires plus ou moins croustillantes. Passons! Le volontarisme m’inspire toujours des sentiments plus ou moins contradictoires. Je n’aime pas trop qu’on jette l’éponge. Mais il peut aussi aveugler, étouffer la réflexion. L’ancien président nous a démontré où cela peut mener : dans le chaos. N’oublions pas son héritage. Il est aussi la cause du marasme où nous nous trouvons. Manuel Valls ferait bien de ne pas suivre cet exemple. Chaque fois que Sarkozy était acculé, il sortait des colombes de son chapeau-clac. De l’illusion ! La réalité est dure à avaler. Elle n’encourage pas les gens à voter pour vous. Mais elle est incontournable par les temps qui courent. Pauvre PS ! Il se débat dans un monde qu’il ne comprend plus, où il n’y a plus rien à gagner. Parler de la justice sociale et ne pas pouvoir y contribuer, est un exercice infernal pour les camarades. Dans un dernier sursaut ils ont essayé de protester. En vain, la fronde n’est qu’un petit soubresaut, rien de plus. Et maintenant ? Il faut espérer que le grand timonier reprenne les choses en main.

 pm

http://www.lemonde.fr/politique/video/2014/09/16/vote-de-confiance-un-pari-reussi-pour-manuel-valls_4488649_823448.html

Pierre Mathias

Virtual Reality

„Iam livingonline!“, this was an oldadvertising sloganon television.There issomething in it: Modern peoplesome more, others less– are on the wayintwoworlds. If you move forward in the realworld, you don´t worry about the fact, that in the virtual world things couldbe quite different.Who among usdoes not have anyonline identity?! Do we not try to dress up the one or the other aspect from time to time ?!Under the headingCampus“ intheNeue Zürcher Zeitungapodcaster now proposes, universitiesshouldurgentlyprovide coursesthat ensurethe survivalof young scientists.She had permanent problems with her internet after moving to another address.Afterweeks herprovider had disconnected hercompletelyjust as shehad to hand overan important work. Let’s be honest: who of the young solves today´s daily problems without anyinternetandwithoutapp?!Whatis in case of emergency?We are soconditionedthatwe mainly failed. It was the same way with the mobile phones, wasn´t it? Cananyone stillremember theselittle cabins, called „phone boxes„? No?!As research assistantat the University ofZurichourpodcaster is wondering, why students do sendsensitive issuesquiteuntroubledby email, which they do notdaretoaskin class, becauseit would beembarrassing.The internet as ameans of escape? Haveweforgotten how toface problems? Even to answer for our faults?!This makesme quite pensive

Ich lebe online!“ hieß ein alter Werbespruch im Fernsehen. Da ist etwas dran: Der moderne Mensch ist – der eine mehr, der andere weniger – in zwei Welten unterwegs. Bewegt man sich in der realen Welt, macht man sich selten Gedanken, dass in der virtuellen die Dinge ganz anders sein können. Wer von uns hat keine Online-Identität?! Wird da nicht gerne mal das eine oder das andere geschönt?! Unter der Rubrik „Campus“ in der „Neue Zürcher Zeitung“ schlägt eine Podcasterin jetzt vor, Universitäten sollten dringend Kurse anbieten, die das Überleben des wissenschaftlichen Nachwuchses sichern. Sie hatte nach einem Umzug ständig Probleme mit dem Internet. Nach Wochen hatte ihr Anbieter es ihr komplett abgestellt – gerade, als sie eine wichtige Arbeit abgeben musste. Mal ehrlich: Wer von den Jungen löst heute die täglichen Probleme ohne jegliches Internet und ohne App?! Was ist im Notfall? Wir sind so konditioniert, dass wir größtenteils versagen würden. War das nicht mit den Mobiltelefonen genauso? Kann sich noch jemand an die Häuschen erinnern, die „Telefonzelle“ hießen? Nein?! Als wissenschaftliche Assistentin an der Uni Zürich wundert sich unsere Podcasterin, warum ihr Studenten heikle Fragen ganz unbeschwert per E-Mail schicken, die sie in der Vorlesung nicht zu stellen wagen, weil es peinlich wäre. Das Internet als Fluchtmöglichkeit? Haben wir verlernt, uns den Problemen zu stellen? Für Fehler dann auch einmal einzustehen?! Das macht mich sehr nachdenklich …  

© Thomas Dietsch

La loi contre le terrorisme qui est à l’ordre du jour à l’Assemblée Nationale, n’est pas une source de liberté. Elle restreindra fatalement le droit de se mouvoir où bon nous semble. Certains citoyens se verront interdire de quitter le territoire pour cause d’islamisme. Même si ces mesures sont compréhensibles, elles me font mal au ventre. Nous nous acheminons vers un esclavage général où chaque parole, chaque pas seront enregistrés. Plus de secrets d’alcôves, plus d’intimité. Je trouve parfaitement inadmissible d’être constamment espionné. Sommes-nous devenus des marionnettes ? Oui… mais nous essayons de l’ignorer. Où sont passés les droits de l’homme ? La possibilité d’agir comme nous le voulons ? Le pire est que nous acceptons cet état de fait comme une fatalité. Le portable offre la possibilité à la police et aux divers services de renseignement de nous suivre constamment dans nos déplacements. Impossible de se soustraire ou presque. Dans une Europe qui vire de plus en plus à droite, il est à craindre que le système répressif devienne de plus en plus rigide. Et que faisons-nous ? Nous nous pâmons devant les progrès techniques au lieu de parler d’éthique. Tout au moins pour une majorité. Un gouvernement de gauche ferait bien de ne pas se laisser infecter par ce virus totalitaire. Mais ce n’est malheureusement pas la cas. Il fait la surenchère pour démontrer qu’il est capable de montrer plus de fermeté. Si c’est ainsi, nous ne pouvons que remballer nos belles paroles. Où sont passées nos libertés ? Elles se sont mises en grève.

pm

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/09/15/terrorisme-un-projet-de-loi-dangereux_4487639_3218.html

Pierre Mathias

Les Suédois ont donné une victoire à la gauche. Les sociaux-démocrates peuvent avec 31% nommer le premier ministre. Mais parallèlement l’extrême droite, à 10,5%, est devenue la troisième force du pays. Le même phénomène a eu lieu en Thuringe et dans le Brandebourg lors d’élections régionales. AfD, un nouveau parti populiste et anti-européen a également dépassé les 10%. Nous nous trouvons devant un très grave problème. Celui de la peur. De plus en plus de citoyens croient pouvoir sauver leur peau en cherchant l’homme providence. Ils ne se rendent pas compte que la propagande de ces partis est un mensonge. Leurs théories économiques ne reposent sur rien. Les promesses sont des châteaux de sable et s’écrouleront à la moindre bourrasque. Que ce soit en France ou en Suède, les apprentis-sorciers sont à l‘œuvre et enveniment encore plus le climat qui n’est pas bon. Comment inverser une telle ambiance ? Ce n’est pas en distribuant des sous que cela changera quoi que ce soit. Il en va de la motivation. Les gens doivent avoir l’impression d’être un temps soit peu utiles. Ils ont l’impression de rouler à vide. Le boîtier à vitesses semble être en grève. L’histoire a démontré que dans de tels cas on recourrait à la guerre. Tout détruire pour renaître ensuite des cendre comme phénix. Refaire démarrer les nations en reconstruisant ce qui a été détruit. Une logique atroce qu’il faut récuser à tout prix. N’avons-nous rien appris ? Faut-il en arriver là ? Je refuse de le croire.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/14/suede-victoire-de-la-gauche-et-percee-de-l-extreme-droite_4487276_3214.html

Pierre Mathias