L’enjeu du référendum en Écosse n’a pas qu’un aspect sentimental. L’argent joue un rôle essentiel, depuis que dans la Mer du Nord il y a du pétrole. Nous nous trouvons plus devant des landes délaissées où les moutons se délectent. Si il y a indépendance cela représentera pour l’Angleterre un grand manque à gagner. Il est à prévoir que la City digérera assez mal « ce caprice » de l’histoire. Je pense que l’Écosse se débrouillerait assez bien avec les gros sous pétrolifères. Londres doit s’attendre à une forte bourrasque en cas de victoire du Yes. Cette fois-ci personne ne pourra taper sur l’UE, accusée comme d’habitude de tous les maux. L’arrogance ne paiera plus. Il s’agira de retrousser les manches et de se mettre au travail. Sans une industrie moderne, l’avenir est hasardeux. Ce ne sont pas les spéculateurs qui compenseront les revenus du pétrole écossais. L’attitude de Londres a été inadmissible. Les revendications justifiées venant du nord de la Grande Bretagne ont été ignorées. Maintenant cela risque de tourner à l’aigre. Comme je l’avais écrit ces derniers jours, je suis plutôt partisan du non. Non par sympathie pour la fière Albion, plutôt pour endiguer un mouvement séparatiste qui affaiblirait l’Europe. Attendons ce soir un buvant un bon scotch !
pm
http://www.liberation.fr/monde/2014/09/17/ecosse-chaque-vote-compte_1101993