Hier j’ai entendu une interview au sujet de l’état de santé de l’hôpital en France. Une anesthésiste émettait des craintes au sujet du « patient » et le voyait déjà à l’article de la mort, si rien ne changeait le plus rapidement possible. Un personnel complètement dépassé et surchargé par le nombre des malades, un manque de temps endémique en ce qui concerne les soins, peu d’empathie dû à des contraintes incessantes comme une course effrénée du matin au soir. « Désolé, pas de temps ! » Elle craignait que tout cela débouche sur une médecine à deux vitesses. Celle du peuple, où il sera impossible d’apporter les soins nécessaires et celle des nantis, ceux qui pourront se payer les cliniques de luxe. Elle parla d’un système de santé à l’Américaine. Il va sans dire qu’une telle perspective est inconcevable en France, qu’elle serait le déni de notre démocratie. Je trouve bon que le personnel hospitalier ainsi que les dieux en blouse blanche descendent dans la rue pour déclancher la sonnette d’alarme. Emmanuel Macron est bien conscient de l’urgence de la situation et a promis de faire des efforts supplémentaires. Il y aura probablement plus de moyens financiers, mais le problème ne réside pas seulement par manque d’argent. Il y a à mon avis une logistique bancale qui pourrait précipiter tout l’édifice à terre.
Pour parer au problème qu’est le temps imparti aux patients, il faudra avant tout rationaliser plus le travail ; pas le personnel qui doit absolument augmenter ! Il s’agirait avant tout d’éviter des contrôles à double ou à plus. Pour que cela puisse être mis en marche, il faudrait mettre en place un dossier électronique qui soit constamment disponible pour les médecins et le personnel soignant. Un relevé des diagnostiques et des soins à appliquer. Je sais que cela présente de gros problèmes en ce qui concerne le secret-médical. Est-il légitime de mettre les libertés ainsi en doutes ? Dans la situation d’urgence, où nous nous trouvons actuellement, je vois mal comment agir s’il n’y avait pas plus de transparence. Pour ma part je ne verrais pas d’inconvénient qu’un tel dossier puisse à l’aide d’un code être consulté. Je vais être opéré au début décembre à Potsdam et trouve absolument normal que le service concerné dispose de toutes mes données, qu’il ne soit pas forcé de refaire toutes les analyses. Cela me paraît logique. Il faudra tout faire pour réduire des démarches inutiles, qui se font aujourd’hui souvent pour des questions commerciales. Il s’agit de faire du beurre avec les patients ! Puis nous serons forcés de mieux cadrer les soins, de bien définir les mesures à prendre. La première tâche serait avant tout d’éviter le gaspillage. Cela implique des rapports plus étroits entre les différents médecins traitants afin d’élaborer une feuille de route. La première question c’est de se poser des questions quant à l’opportunité de telle ou de telle intervention. Mais ne nous leurrons pas, rien ne bougera vraiment si on ne travaille pas en amont. Je veux parler tout particulièrement de la prévention, qui consiste pour tous à prendre les mesures nécessaires à temps. Pour moi cela serait ‘éliminer les kilos inutiles que je traîne derrière moi comme un boulet. Il ne sert à rien de geindre, il faut agir. Essayez de vous poser aussi de telles questions. Évitez de tomber malade par négligence !
pm