L’Agence internationale de l’énergie (AIE) se pose les questions suivantes : Comment garantir la sécurité, comment produire assez de courant pour toute l’humanité et comment le faire parvenir aux ménages, à l’industrie. Je vais essayer de creuser un peu plus ces points d’interrogation et ceci dans l’optique d’un simple citoyen. Pour assurer la pérennité des besoins énergétiques, il faut faire en sorte que la production soit continue. En ce qui concerne les ressources « propres », il y a une grande dépendance des caprices du climat. Pour que les éoliennes ou les panneaux voltaïques produisent assez d’électricité, il faut s’assurer qu’il y ait assez de vent et de soleil. Mais ceci ne dépend pas des hommes. Il en est de même pour les barrages et leurs centrales au fil des fleuves et des rivières. Lorsqu’il y a sécheresse, toute la production peut sortir de ses gonds. C’est peut-être une vérité de la Palice, mais il faut l’évoquer, car l’énergie propre n’est pas due à un miracle. Pour remédier à ce problème nous serons encore dépendant du nucléaire ou des centrales thermiques, qui produisent beaucoup de CO2 et des particules nocives pour la santé de nous tous. Mais là aussi il faut veiller à la sécurité, comme l’a prouvé l’attaque des raffineries en Arabie Saoudite. Comme on le voit tout ne baigne pas dans l’huile. Il est évident que si les besoins augmentent encore, nous nous trouverons bientôt à saturation. Lorsque je pense au nombre considérable de ménages qui doivent vivre sans courant, je ne peux pas m’imaginer que cela restera ainsi. Ces gens réclament, non à tort, de pouvoir accès, comme les mieux nantis, à l’électricité, ce qui est justice. Mais serons-nous en mesure de la produire ? Je pense que vu les problèmes environnementaux que cela cause, il ne sera pas possible de faire le joint entre la production et la consommation. Il faudra se rendre à l’évidence que les pauvres une fois de plus resteront sur le carreau. Aussi dans ce domaine il ne pourra pas avoir d’égalité.

Le troisième volet qui donne du fil à tordre à l’AIE, est le transport du courant. Comme nous le savons, il y a des pertes considérables d’énergie lorsqu’il s’agit de transporter d’un point à l’autre de l’électricité. Jusqu’à présent il est difficile de les enrayer. Il serait théoriquement possible de construire des champs voltaïques géants dans le Sahara, mais comment acheminer l’énergie produite en Europe ? Pour l’instant c’est problématique, non seulement en ce qui concerne les pertes, mais aussi l’installation de lignes à haute tension. Si certaines communes en Allemagne refusent qu’elles passent par leurs communes, ceci pour acheminer le courant de la mer du Nord au Sud du pays, on peut s’imaginer ce qu’il en serait dans le contexte international. Puis il y a aussi le danger terroriste. En faisant sauter des installations, il serait possible de paralyser des populations entières, de mettre en panne des nations. Il ne faut pas se faire d’illusions que dans le contexte actuel, nous butterons assez rapidement sur des incompatibilités. Je place plutôt mon espoir sur les économies d’énergie que nous employons. Il sera important de fabriquer des appareils en mesure de fonctionner avec un minimum d’énergie. Mais nous en sommes pas là. Il y aura aussi les voitures électriques qui sans courant, ne bougeront pas d’un pouce !

pm

https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/11/13/trois-questions-autour-de-l-avenir-energetique-de-la-planete_6018920_1653054.html

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