Que ce soit la marche pour le climat et l’opposition au remaniement des retraites hier à Paris, je ne peux qu’approuver que les citoyens manifestent pacifiquement. Où j’ai beaucoup plus de mal à accepter de telles démarches, c’est lorsque des voyous comme ceux appartenant au bloc noir, se mettent en tête de faire de la casse, pour le plaisir d’en faire. Ils se réclament faire partie des gilets jaunes et se battre pour leurs idéaux. Hier ils se sont introduits dans les rangs des écologistes et ont pu, sous leur couvert, s’en donner à cœur-joie. Les exactions ont pu être limitées, car le mouvement des gilets est en chute-libre. La raison en est qu’il n’y a pas de programme bien précis, qu’il y a certes un vent de colère, mais que ce dernier ne se traduit pas dans une politique bien précise. Cela fait plutôt désordre. En voulant faire de la surenchère, certaines personnes ne voient pas qu’elles sont en train de saborder les armes dont la politique dispose, comme le droit de manifester ouvertement son opinion. Pour moi une loi fondamentale de la politique. Mais il est faux de vouloir en faire que de la polémique sans but bien précis comme ce n’était pas le cas au début du mouvement des gilets jaunes. Il fallait faire capoter la nouvelle loi carbone, ce qui s’est effectivement passé. Le deuxième succès a été les pressions exercées contre le président de la république et son gouvernement. 17 milliards ont été accordés pour que plus de justice sociale règne en France. Bravo !
Mais maintenant toutes leurs revendications partent à la dérive et freine le développement économique. Les manifestations du samedi ont mis en péril bien des affaires comme des magasins ou des établissement, comme des cafés et des restaurants. Il a fallu licencier du personnel, ce qui devrait être insupportable pour des gens se réclamant pour plus d’équité. Aujourd’hui je n’hésite pas à traiter ce genre d’actions de scandaleuses, car elles laissent main-libre aux fauteurs de merde, qui en fait ne sont que des criminels. Lorsque il y a agression contre des personnes et des biens, je ne peux qu’approuver l’action de la police, que j’ai dans d’autres cas mis au pilori. Que veux-je dire par là ? Comme socialiste je suis évidemment partisan de faire entendre sa voix lorsqu’il y a des raisons de le faire, de descendre dans la rue le cas échéant. Mais je réclame en tant que citoyen une marche-à-suivre claire. Il ne suffit pas seulement de dire non, mais d’esquisser d’une certaine manière ce qu’il aurait lieu de faire et de lancer le débat. Il ne sert à rien de faire de la polémique lorsqu’elle n’aboutit que dans la chaos. « Semer la merde » pour le plaisir de le faire est un affront contre l’ordre démocratique car cela ne rime strictement à rien. Mais je ne veux pas tomber dans le revers de faire des critiques sans apporter une contribution pour améliorer la situation. Je serais d’avis que les gilets-jaunes rallient tous ceux qui s’inquiètent pour les retraites et qui émettent l’avis qu’il faut bien réfléchir avant de mettre sur les rails des réformes, qui pourraient amener de la précarité. Je suis contre le gaspillage, mais aussi contre des économies de bouts de chandelles qui pourraient déstabiliser l’équilibre social et économique. Je pense qu’il ne faut en aucun cas obliger les seniors à se serrer encore plus la ceinture. Ce serait provoquer le diable !
pm