Madame Merkel tremble de tout son corps et ceci en plein public. Pour calmer les esprits il est question d’un problème de déshydratation. Deux fois en dix jours elle a été prise par ce malaise. Elle qui fêtera ses 65 ans à la mi-juillet, ne semble plus être le roc, qu’elle était jusqu’à présent. Une femme supportant sans problèmes les nuits blanches, des journées de plus de 16 heures, voyageant d’un point à l’autre de notre planète. Cela suscite en Allemagne de l’inquiétude. Est-ce un signe précurseur d’un fin de règne. Le quotidien berlinois, le Tagesspiegel l’exprime comme suit : « Elle est increvable. Mais après les dernières élections de 2017 et des mois de négociations politiques en 2018, elle a eu les traits tirés pendant quelque temps. Ensuite, elle n’est pas partie en vacances dans le Tyrol comme à son habitude : cela a donné lieu à toutes sortes de rumeurs. » Il est vrai que la Chancelière vit des heures pénibles. Son parti plonge de plus en plus dans les sondages pour arriver hier à 26 % des suffrages dépassant de très peu les Verts. Puis il y la montée de la menace néonazie, qui a trouvé il y a quelques jours son apogée avec le meurtre de Walter Lübcque, le préfet CDU de Kassel. Elle est consciente de ce qui se passe autour d’elle et doit se demander, s’il n’aurait pas été plus raisonnable de démissionner séance-tenante, au lieu d’échelonner son départ de cette manière. Pour Die Welt, son état de santé à un aspect symbolique : « Parce que lorsque de telles choses deviennent publiques, la question se pose immédiatement : qui gouverne réellement ? A qui profite cet accès de faiblesse ? Les majorités sont-elles en danger parce que le public perd confiance dans la capacité des dirigeants à s’affirmer ? »

Angela Merkel se trouve en ce moment au G20 au Japon et espérait probablement redorer son blason à Osaka. Aux infos de 5 heures du matin que je viens d’entendre. Il est question d’un flop. Notamment dans la question du réchauffement climatique. Donald Trump n’est pas prêt, tout au moins à cette heure, d’infléchir sa position concernant l’écologie. La tension à laquelle la Chancelière est soumise, pourra-t-elle la supporter physiquement ? Que lui reste-t-il d’autre que de glaner des points à l’étranger ? Pas grand-chose. Son gouvernement de coalition bat de l’aile. Il se pourrait bien qu’une crise provoque sa chute. Cela se sait, notamment au G20, où Donald Trump la couvre d’éloges, afin de lui faire comprendre qu’elle est en sursis et qu’on ne la prend plus tellement au sérieux. Cela m’a fait l’impression d’une oraison funèbre. C’était assez macabre. Une chose est certaine, elle ne pourra pas marquer des points à Osaka, ce qui aurait été indispensable pour renforcer sa position en Allemagne. Ses concitoyens ne sont pas dupes, ils voient bien qu’elle est entrain de vaciller et la laisseront tomber sans état-d’âme. Ce sont les règles douloureuses de la politique. Une majorité d’électeurs pensent qu’elle a fait son temps. Pour une battante comme elle un soufflet. Il fait pour moi aucun doute, que toute cette atmosphère de fin de règne laisse des traces sur son état de santé. De l’épuisement après plus de 14 ans passés à la tête du gouvernement, ce qui me paraît normal. Une politicienne comme elle ne voulait pas faire la même erreur que celle d’Helmut Kohl et s’accrocher au pouvoir. Elle fait de même !

pm

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/28/la-presse-allemande-s-interroge-sur-la-sante-d-angela-merkel_5482401_3210.html

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